Hitman : agent 47 (2015) de Aleksander Bach

Premier long métrage digne de ce nom pour Aleksander Bach, réalisateur polonais qui fut primé à Cannes en tant que meilleur jeune réalisateur en 2008 et 2009. Il a été choisi pour ce reboot de la célèbre franchise de jeux vidéos après le film "Hitman" (2007) de Xavier Gens avec Tymothy Olyphant et Olga Kurylenko. Cette fois l'agent 47 est joué par Rupert Friend (vu dans "Homeland" (2012-2015) et vu dans l'excellent "Les Poings contre les murs" (2014) de David MacKenzie). A ses côtés, on retrouve l'inconnue Hannah Ware (vue dans le remake "Old Boy U.S." de Spike Lee) sosie fadasse de Cécile de France, l'acteur Zachary Quinto (saga "Star Trek" ( 2009- 2013) de J.J. Abrams) et on se demande autant que lui ce qu'il fout là avec l'acteur expérimenté Ciaran Hinds (série "Game of Thrones" vu dans le chef d'oeuvre "La Taupe" en 2012 de Tomas Alfredson ou encore dans "There will be blood" en 2007 de Paul Thomas Anderson)...

Hitman : agent 47 (2015) de Aleksander BachHitman : agent 47 (2015) de Aleksander BachNote : Hitman agent (2015) Aleksander Bach

Car ce film est un film râté et indigne ! A priori il s'inspire directement du dernier né de la firme de jeux vidéos édité par Square Enix, l'opus intitulé "Hitman Absolution". Beaucoup plus d'action dans ce film, ce qui interroge puisque l'agent 47 est un tueur à gage qui favorise l'infiltration, la discrétion en cherchant à éviter les victimes collatérales, un tueur en mode furtif donc. Rien à voir avec ce film-ci où l'agent 47 tient plus d'un "Terminator". Le face à face entre l'agent 47 et son ennemi John Smith (Zachary Quinto) a tout du rapport entre le T-1000 et le T-800 dans "Terminator 2" (1991). Par ailleurs, on notera le nom de John Smith tout droit issu de la saga "Matrix", pas le seul clin d'oeil en rapport (ralenti, floutage). On rigole quand le producteur Adrian Askarieh explique : "avec ce nouveau film, nous sommes restés fidèles au personnage et à son univers original, tout en accentuant le réalisme." Première bonne blague sur ce dernier point... Ajoutant entre autres qu'il a été écrit avec le soucis des questions existentielles inhérentes à sa condition d'humain... Seconde bonne blague !... Mais le pire reste sans aucun doute la laideur esthétique. Les effets spéciaux sont râtés (un comble en 2015), usant et abusant du numérique même pour les cascades les plus basiques (les chutes sur les rampes d'escaliers sont un bel exemple). Usant et abusant aussi des effets visuels siglés action (ralenti, floutage...), un melting post indigeste. Bref, ce film est mauvais ni plus ni moins auquel on lui préférera encore la verson précédente !

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