Qui Vive (2014) de Marianne Tardieu

Premier long métrage en tant que réalisatrice pour Marianne Tardieu qui avait travaillé juqu'ici comme chef opératrice. Pour son premier projet elle offre une histoire originale, qui change des habituels récits sur les cités et banlieues pour donner une autre version. Si les trafiques et autres sont toujours présents, le scénario ne se focalise pas sur un personnage habituel mais sur un homme qui est éloigné de ceux qui l'entoure, qui cherche à s'en sortir, qui sait où est le bien et où est le mal et qui sait que chaque choix à ses conséquences. Un homme qui se bat pour ses objectifs malgré un chemin semés d'embûches.

Qui Vive (2014) de Marianne TardieuQui Vive (2014) de Marianne Tardieu

Pour ce rôle elle a choisi l'excellent Reda Kateb qui retrouve pour l'occasion le monde hospitalier après "Hippocrate" (2014) de Thomas Lilti. A ses côtés on retrouve Adèle Exarchopoulos dans son premier rôle après le succès de "La vie d'Adèle" (2013) de Abdellatif Kechiche. Malheureusement elle y joue un personnage sous-exploité. On peut rester perplexe sur l'envie de la réalisatrice qui annonce qu'elle avait en tête un Chérif "... charmant, séduisant et séducteur, drôle, mais aussi secret, tendu, inquiet de râter sa vie."... Malgré tout le bien qu'on pense du talent de Reda Kateb, il n'est pas spécialement séduisant et séducteur et surtout le personnage ne l'est pas puisqu'il est plutôt timoré et réservé. On reste déçu de la rencontre entre Cherif et Jenny qui offre sans doute la scène la plus décevante, trop écrite, trop répétée sans doute, pas assez naturelle: on sent trop la direction derrière. L'invraisemblance de la scène de reconstitution est par contre une erreur un peu bête, il est évident que les autres témoins ne pourraient rester muets... Résultat les deux scènes parmi les plus importantes sont les moins réussies. Dommage, car ce film ouvre un autre oeil à la fois noir et optimiste avec un acteur qui étaie une filmo cohérente, "Qui Vive" rappelle le style d'un autre film de l'acteur comme "Qu'un seul tienne les autres suivront" (2009) de Léa Fehner. Une chronique sociale plutôt réussie dans le fond mais qui manque un peu d'application sur certains points.

Note : Vive (2014) Marianne TardieuVive (2014) Marianne Tardieu

Critiques De Films

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