La Femme au Tableau de Simon Curtis

Par Dominique Chailan

Histoire américanisée de la restitution d’une célèbre œuvre de Klimt volée par les nazis à une famille juive autrichienne.Entre Helen Mirren qui semble parfois jouer pour l’oscar tout en faisant un défilé de fringues pour seniors et les scènes en sépia de son passé – très joliment mises en scène au demeurant – il ne reste plus beaucoup de place pour le reste.A commencer par Ryan Reynolds qui peine à s’affirmer et qui plaide comme un étudiant. Sa femme, Katie Holmes, plante verte, repos du guerrier et pondeuse.Et les méchants autrichiens ! Ils sont montrés inflexibles, n’ayant pas changé depuis 1945, assimilés à l’allemand nazi. Comme il fallait une face positive, il y a Daniel Brühl, acteur allemand de service, qui rachète les fautes de son père ! Et qu’Helen Mirren pardonne d’une tape sur la joue en grande dame !Exit aussi la population juive défavorisée que les riches et artistes regardent du haut de leur fenêtre. Ceux-là même qui ont réussi à s’exiler ? Etats-Unis, pays ouvert aux fortunes ou aux intellectuels uniquement ?Si ce film n’est pas une propagande à la gloire des Etats-Unis, encore et toujours vainqueurs de deux guerres mondiales, comme ils aiment le dire, franchement, qu’est-ce que c’est ?La justice américaine, débonnaire, a les traits de Jonathan Pryce, bon enfant, qui règle un problème autrichien ( ?) avec humour et condescendance.La suprématie américaine, je préfère encore lavoir dans un film de super héros que dans cette vision simpliste et écœurante !Tous publics, s’il en est, qui trouvent ce film divertissant.