Genre: Horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 2009
Durée: 1h30
L'histoire :L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw.
La critique :
La partie continue... Encore et encore... Comme une évidence. Après Vendredi 13, Halloween, Freddy et Scream, les producteurs tiennent la nouvelle poule aux yeux d'or du cinéma horrifique. D'autant plus qu'un nouvel épisode de Saw ne coûte pas très cher à produire. Bienvenue dans la saga Saw ! Dans les précédentes chroniques, j'ai déjà évoqué la recette de cuisine de cette saga fantasque et grotesque : des tortures débiles, des victimes dont on se fout royalement, des enquêteurs qui piétinent, des pièges sadiques, des flash-back en guise de scénario et un tueur insaisissable.
Mais ce nouvel opus se distingue par un titre en français des plus originaux, à savoir Saw 6, sorti en 2009. Par respect, j'éviterai tout mauvais calembour.
Le titre et l'affiche du film ont été suffisamment parodiés sur le Net. Réalisateur de Saw 5, David Hackl cède cette fois-ci sa place à un certain Kevin Greutert, qui a activement participé au montage des cinq précédents chapitres. Kevin Greutert est donc en terrain connu et quasiment conquis. Quant au scénario de Saw 6, il a été rédigé en même temps que Saw 4 et Saw 5 par Marcus Dunstan et Patrick Melton.
Pour une raison étrange, Saw 6 a fait l'objet de diverses polémiques dans certains pays. Par exemple, en Espagne et au Royaume-Uni, le long-métrage écope d'une interdiction aux moins de 18 ans. En France, le film est "seulement" interdit aux moins de 16 ans.
Certes, les producteurs de Saw 6 affirment que cet épisode sera nettement plus violent que son prédécesseur. Pourtant, sur la forme comme sur le fond, ce nouvel opus n'est qu'un copier-collé avarié de ses devanciers, eux aussi périmés (à l'exception du premier). Au niveau de la distribution, ce sixième chapitre réunit Tobin Bell, Costas Mandylor, Betsy Russell, Mark Rolston, Shawnee Smith, Peter Outerbridge et Shauna McDonald. Plus que jamais, Saw 6 s'affirme comme le parangon de la pirouette improbable et de toute une succession de rebondissements impromptus et surtout idiots.
En résumé, faute de véritable scénario, Saw 6 joue à fond la carte du flash-back. Par conséquent, certains personnages décédés dans les précédents épisodes réapparaissant dans ce nouvel opus.
Attention, SPOILERS ! L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw.
Saw 6 s'ouvre sur une séquence de torture qui fait à la fois référence au Marchand de Venise de William Shakespeare et au film Seven (le péché d'avarice). Hélas, et vous vous en doutez, la comparaison s'arrête bien là. Encore une fois, la franchise est définitivement établie, périmée, avariée, surannée et archaïque.
En gros, n'attendez pas de ce sixième épisode la moindre surprise. En l'occurrence, Saw 6 met à l'épreuve un homme d'affaire peu scrupuleux, une sorte de margoulin, confronté à ses collègues qu'il doit sauver ou condamner en fonction d'épreuves ou de jeux du cirque. A l'instar, de ses prédécesseurs, Saw 6 se déroule lui aussi dans une immense demeure transformée en Luna Park de l'horreur.
Bien que décédé, l'ancien Jigsaw (Tobin Bell) est toujours présent dans ce nouvel opus. Tout "l'intérêt" (???) de Saw 6 repose sur cette fameuse boîte remise par le tueur au puzzle à sa femme. Du ciel, ce dernier continue de sévir. Véritable démiurge et thaumaturge, le psychopathe aspire au divin. En résumé, le criminel avait décidément tout prévu.
Successeur d'Amanda (Saw 2 et Saw 3), Hoffman (Costas Mandylor) n'est qu'un triste épigone, indigne de poursuivre les facéties gores et ubuesques de notre serial killer de service. Mais peu importe, la femme de Jigsaw veille à l'héritage morbide. Tel est le scénario retors et sybillin de Saw 6 avec un Jigsaw toujours aussi infatué, nous délivrant quelques homélies sirupeuses dont il a le secret.
Bref, Saw 6 ne fait plus recette. Fini l'effet de surprise. Ceci dit, c'était déjà le cas dans les précédents chapitres. Sauf qu'ici, ce sixième méfait constitue l'épisode de trop, laissant un goût assez amer au final. Allez courage ! Il ne reste plus qu'un septième et dernier opus. Au moins, les producteurs ont eu la bonne idée de changer l'intitulé du film, transformant la "Saw 7" puante en Saw 3D.
Côte : Navet
Alice In Oliver