[Chronique Série] Narcos E01/E02 – Une première 1h30 de belle qualité ?

Par Kevin Halgand @CineCinephile

Synopsis : « Loin d’un simple biopic de Pablo Escobar, Narcos retrace la lutte acharnée des États-Unis et de la Colombie contre le cartel de la drogue de Medellín, l’organisation la plus lucrative et impitoyable de l’histoire criminelle moderne. En multipliant les points de vue — policier, politique, judiciaire et personnel — la série dépeint l’essor du trafic de cocaïne et le bras de fer sanglant engagé avec les narcotrafiquants qui contrôlent le marché avec violence et ingéniosité. »


La nouvelle série originale de Netflix suit le parcours du plus grand narcotrafiquant que le monde ait connu. Pablo Emilio Escobar Gaviria dit Pablo Escobar. Le Colombien mondialement populaire a droit à une saison en 10 épisodes de 46 minutes, accompagnés d’une sortie mondiale sur le support Netflix le 28 août, Narcos fait déjà un carton.

Dès les premières minutes de Narcos, on comprend que la qualité va être au rendez-vous. Une voix off introduisant la situation en Colombie dans les années 80 à la manière des Affranchis. Une réalisation de cinéma, qui s’éloigne vraiment du format télé. Une fusillade digne des grands du genre. Narcos débute en grandes pompes. Ensuite, la réalisation alterne entre documentaire et film policier. Pour ce qui est de la partie technique des opérations liées au trafic, José Padilha le réalisateur, donne un ton didactique à l’image.

Par ce procédé, Narcos nous paraît authentique, on est plongé dans l’action. L’histoire étant racontée par l’inspecteur de la DEA Steve Murphy, l’histoire parallèle entre la traque de la police et l’ascension d’Escobar donne une consistance à ces 2 premiers épisodes.Et ici pas de personnage tout blanc ou tout noir, ils sont tous gris avec différente nuance, pas de manichéisme primaire. On a le droit à une véritable leçon d’histoire nous poussant à comprendre les tenant et aboutissant de l’arrivée du trafic de cocaïne.

Ces deux premières 46 minutes introduisent le personnage de Steve Murphy de la DEA en Colombie, mais surtout le personnage de Pablo Escobar. Véritable personnage de cinéma il est campé ici par un Wagner Moura inspiré et transcendant, qui retranscrit parfaitement le charisme de l’homme. Grand maître de la manipulation, imposant et attachant, Pablo Escobar est le principal atout de la série. On se surprend à aimer ses actions tout en découvrant qu’il est un réel monstre prêt à tout pour son trafic : effrayant.

Autre très bon point, sur la totalité des deux épisodes pas une seule fois on se perd, l’ennui n’est jamais présent, et cela, grâce à une gestion du montage très rythmé et une réalisation inventive. La présence de personnages hauts en couleur y est aussi pour quelque chose, un Colombien nazi, des tueurs à gages dits « Sicario », des policiers corrompus. Narcos se base sur des faits réels et pourtant dignes de la fiction. C’est d’ailleurs par ces mots qu’est introduite la série :  « Le réalisme magique se caractérise par un univers détaillé et réaliste où s’introduit un élément étrange, hors du commun ».

Une série à suivre de très près ?

Netflix réussit une entrée en matière surprenante avec Narcos. Deux premiers épisodes très bons qui laissent présager une suite rythmée avec une montée crescendo. À mi-chemin entre la fiction et le documentaire, Narcos s’avère être une série parfaitement équilibré sur ses deux premiers épisodes. A noter le bon jeu d’acteur de Wagner Moura, qui interprète un Pablo Escobar plus vrai que nature. La série prend tout son sens une fois l’apparition du personnage à l’écran.

La totalité des épisodes de Narcos est disponible sur Netflix depuis le 28 août.