Les règles d’écriture de Charles Bukowski

Par Nathalielenoir
Courtesy of the Huntington Library

Etes-vous prêts à aborder la rentrée du bon pied, bien chers lecteurs? Voici de pertinents conseils d’écriture que nous souffle à l’oreille feu le grand romancier Charles Bukowski

Charles Bukowski s’est exprimé au sujet de son art dans divers ouvrages, et lors d’interviewes, distillant une philosophie d’écriture qui, alcoolisme mis à part, était très sensée.

  1. Prendre le temps de murir en tant qu’auteur(e). Je sais que cette maxime est difficile à avaler et pourtant c’est l’un des points le plus essentiels. On commence toujours par coucher sur la page des récits plus ou moins autobiographiques, sans pour autant avoir assez de vécu pour que cela puisse intéresser ou « grandir » un éventuel lectorat. Non seulement il faut exercer son style, sa technique d’écriture, mais il faut murir soi-même, cumuler des expériences et observer le monde pour créer des récits qui tendent vers l’universel…
  2. Exercer le plus de métiers possibles. Ce qui découle directement du conseil numéro un. Quelle meilleure façon pour un auteur débutant de récolter de la matière pour de futurs récits?
  3. Chercher le meilleur media possible pour exprimer sa créativité. Cela vaut autant pour la routine d’écriture elle-même que pour le style d’écrit (roman, scénario, nouvelles, théâtres, BD, multimédia…) ou son genre (drame, comédie, thriller, SF, horreur, romance…). Un auteur ne peut exceller dans tous les genres mais pour trouver « sa voie » (« sa voix » aussi d’ailleurs), encore faut-il qu’il se soit frotté à diverses expérimentations.
  4. Traiter l’écriture, et notamment le démarchage, comme un vrai métier. Vous voyez, je ne suis pas la seule à prêcher en ce sens. 😉
  5. Il faut écrire beaucoup de mauvais textes avant d’en produire de bons. Et oui, aucune profession n’échappe à la règle.
  6. Il n’y a pas de mauvaises idées. A la base en tout cas. Si une idée vous emballe, prenez le temps et l’énergie de la triturer dans tous les sens, de la confronter aux contraintes techniques de telle ou telle discipline d’écriture avant de juger de sa viabilité.
  7. Eviter les dialogues excessifs. Cela vaut pour tous les styles d’écriture, sauf le théâtre, et encore… ^^
  8. Les refus sont bénéfiques pour l’auteur. Nous en parlions pas plus tard que la semaine dernière. 😉

Références :

Une dernière maxime pour la route?

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