Jean Reno, à l’aise dansce rôle du grand-père bougon, reçoit ses petits-enfants qu’il n’a jamais vus, pendant les deux mois d’été.Fâché avec sa fille, Paul se voit forcé d’accueillir Adrien, Léa, deux ados et Théo, le petit dernier, dans son oliveraie de Provence.En parfaits parisiens, les jeunes font sensation et déballent leur panoplie de citadins branchés. Adrien le dragueur, Léa, l’engagée écolo face à un village qui leur en remontre mais le tout a forcément l’air léger des films d’été au soleil.En m’installant devant ce film, je sais que je vais prolonger mes vacances, un peu comme Coup de chaud mais en version bon enfant.Le bougon grand-père va secouer les petits-enfants mais il a un défaut et non des moindres, qui va le rendre accessible même si le problème est joyeusement admis et savamment occulté par le fameux mistral (?!)L’interaction donne l’impression que l’histoire se répète en matière d’éducation mais trop de thèmes sont survolés et savamment esquivés et la présence d’Hugues Aufrey apporte la note musicale salvatrice en réponse aux problèmes trop lourds.En bref, il y a amours, engueulades, choc Nord/Sud, heurt des générations et apprentissage pour tous les personnages.Mais celui qui reste le plus abouti est celui de la mamie (Anna Galiena), pilier et socle qui maintient l’ensemble cohérent. Assurément le meilleur personnage et admirablement joué alors que les autres se débattent dans des situations ou trop prévisible (la drogue) ou carrément invraisemblable (les papys bikers !).L’effacement des personnalités des jeunes parisiens qui reviennent à un état « nature » est-il un signe de conformisme ou un rêve d’idéal ?Ça se laisse regarder, sans plus.Tout publicEn salles le 2 avril 2014En DVD le 6 août 2014