A bout de souffle...
Roger Thornhill, publiciste pétillant, dynamique et volubile, est pris par erreur par une organisation mafieuse pour un espion, un mystérieux Kaplan. L’option qu’il choisit pour démêler cette histoire est de partir à la recherche du fameux espion à travers les Etats-Unis … d’où le titre original du film : du Nord en passant par le Nord Ouest. Et c’est parti pour 2h15 de course folle dans tout le pays.Virtuose Hitchcock va mettre dans ce film tout ce qui a fait son succès, un melting pot d’émotions et de genre : espionnage, humour, amour, suspense,… Hitchcock part ici de quelques idées de mise en scène autour desquelles il brode un scénario pur prétexte à l’action et à la mise en scène de ses idées. Deux d’entres elles restent des références de l’Histoire du Cinéma : la scène de la poursuite par le biplan et la traque sur le Mont Rushmore. La poursuite par l’avion d’un homme à pied à découvert est le plus bel exemple d’une envie du réalisateur de faire du cinéma à l’état pur. De fait, le scénario est souvent invraisemblable : l’improbable méprise sur l’identité de Roger Thornhill qui dure tout le film ; le choix de tuer Thornhill avec un avion en l’entraînant dans une grande plaine désertique alors qu’il existe des manières plus simples et discrètes pour éliminer un individu gênant ;… Et de nombreuses péripéties sont ici à l’avenant mais ininterrompues. Peu importe l’objectif final poursuivi est le rythme effréné dans lequel Hitch souhaite entraîné son héros et par capillarité d’identification les spectateurs. On est à bout de souffle, et la Nouvelle Vague dont Truffaut comprendra très vite que derrière le divertissement facile se cache de véritables trésors de mise en scène, cadrage, montage, profondeur de champ, plans séquences, gros plans, plans subjectifs dans ce film référence. Tout est millimétré par le maître qui consacrait un travail titanesque en préparation de tournage avec des story board hyper détaillés. Hitch joue aussi souvent la carte de la comédie : la scène de la vente aux enchères est le plus bel exemple. A travers ce film, il ouvre la voix aux films d’espionnage grand public, un précurseur des James Bond. Truffaut écrira même que « les James Bond étaient des copies vulgaires et puériles ».Et pour conclure son film, Hitch, le coquin voire le salace, offre une dernière séquence forte de signification ; le couple reformé s’embrasse puis le plan suivant montre leur train phallique entrer dans un tunnel. Tout est dit…Au-delà des deux scènes mythiques, bien plus qu’un divertissement ; une perle de rythme, d’action et d’ingéniosité.
Sorti en 1959
Roger Thornhill, publiciste pétillant, dynamique et volubile, est pris par erreur par une organisation mafieuse pour un espion, un mystérieux Kaplan. L’option qu’il choisit pour démêler cette histoire est de partir à la recherche du fameux espion à travers les Etats-Unis … d’où le titre original du film : du Nord en passant par le Nord Ouest. Et c’est parti pour 2h15 de course folle dans tout le pays.Virtuose Hitchcock va mettre dans ce film tout ce qui a fait son succès, un melting pot d’émotions et de genre : espionnage, humour, amour, suspense,… Hitchcock part ici de quelques idées de mise en scène autour desquelles il brode un scénario pur prétexte à l’action et à la mise en scène de ses idées. Deux d’entres elles restent des références de l’Histoire du Cinéma : la scène de la poursuite par le biplan et la traque sur le Mont Rushmore. La poursuite par l’avion d’un homme à pied à découvert est le plus bel exemple d’une envie du réalisateur de faire du cinéma à l’état pur. De fait, le scénario est souvent invraisemblable : l’improbable méprise sur l’identité de Roger Thornhill qui dure tout le film ; le choix de tuer Thornhill avec un avion en l’entraînant dans une grande plaine désertique alors qu’il existe des manières plus simples et discrètes pour éliminer un individu gênant ;… Et de nombreuses péripéties sont ici à l’avenant mais ininterrompues. Peu importe l’objectif final poursuivi est le rythme effréné dans lequel Hitch souhaite entraîné son héros et par capillarité d’identification les spectateurs. On est à bout de souffle, et la Nouvelle Vague dont Truffaut comprendra très vite que derrière le divertissement facile se cache de véritables trésors de mise en scène, cadrage, montage, profondeur de champ, plans séquences, gros plans, plans subjectifs dans ce film référence. Tout est millimétré par le maître qui consacrait un travail titanesque en préparation de tournage avec des story board hyper détaillés. Hitch joue aussi souvent la carte de la comédie : la scène de la vente aux enchères est le plus bel exemple. A travers ce film, il ouvre la voix aux films d’espionnage grand public, un précurseur des James Bond. Truffaut écrira même que « les James Bond étaient des copies vulgaires et puériles ».Et pour conclure son film, Hitch, le coquin voire le salace, offre une dernière séquence forte de signification ; le couple reformé s’embrasse puis le plan suivant montre leur train phallique entrer dans un tunnel. Tout est dit…Au-delà des deux scènes mythiques, bien plus qu’un divertissement ; une perle de rythme, d’action et d’ingéniosité.
Sorti en 1959