[Test DVD] Le Tournoi

Par Bobby @MissBobbyD

C’est vrai que les échecs n’est pas un sujet régulièrement abordé au cinéma, c’est un jeu souvent associé aux intellectuels, voire aux geeks, dans les séries télé, faire partie du club d’échecs ne s’apparente pas à la popularité, bien au contraire. Avec son film, Le Tournoi, Elodie Namer a souhaité revaloriser l’image des échecs en ajoutant du glamour et en choisissant des acteurs à l’opposé des clichés, cadrant les échecs comme un sport de combat.

Là où certains réalisateurs ont réussi à transformer des jeux ennuyeux en un sport frénétique, Namer n’a pas su accrocher mon attention. Effectivement, elle a su rendre les échecs sexy grâce à des acteurs charismatiques, travaillant en profondeur la psychologie de son personnage principal sur le stress et l’angoisse. Pour autant, cette complexité ne ressort pas à l’image, ne laissant transpirer aucune tension qui aurait été le bienvenu dans ce genre de film. Si visuellement, la réalisatrice s’amuse entre couleurs chaudes et froides, comme elle le dit dans les bonus, pour faire valser le spectateur entre irréel et réalité, entre la froideur du jeu et de la compétition face à l’insouciance de l’âge, des filles et de l’alcool, on peine à s’attarder sur l’un ou l’autre.

J’aurais aimer être happée par le Tournoi, être sous tension et fascinée par le jeu, la compétition, et je n’ai malheureusement rien ressenti de tout ça. La photographie est travaillée, mais le scénario n’a pas su me faire décoller.

Bonus :

  • Entretien avec Elodie Namer (11 minutes)
    La mise en scène : L’histoire n’est pas naturaliste, elle est métaphorique, sur le passage de l’enfance à l’âge adulte illustré par la lumière qui montre l’irréel. La réalisatrice a souhaité humaniser par les émotions, lui qui ressemble plus à un robot au départ. Elle a travaillé la symétrie des plans au début pour exprimer la rigueur, puis sensation de vertige avec les diagonales pour la perte de contrôle.
    La musique : La musique est un mix composition originale (représentant l’intériorité du personnage) et morceaux existants. Musique électro/robotique en rapport avec le début du personnage et ensuite plus organique avec des instruments.
    Les comédiens : La réalisatrice a souhaité échapper au cliché du geek joueur d’échecs. Michelangelo Passaniti, qui n’est pas acteur, a suivi un entraînement de 6h d’échecs par jour pendant 9 mois ainsi que des cours de théâtre.
    Les échecs : Elodie Namer avait une image très intellectuelle avant. Elle s’est rendue compte que c’était un vrai combat, et que certains joueurs ont un mode de vie complètement dédié au jeux et qui sont payés pour jouer.
  • La partie finale commentée (16 minutes)
  • Bande-annonce
  • Teaser blind
  • Teaser piscine
  • Teaser long

Et si le film a éveillé en vous une curiosité pour les échecs, vous pourrez vous entrainer avec ces quelques jeux.

Sortie en vidéo le 02 septembre.