la vie, un don
Un homme solitaire (Grégory Gadebois) vit comme il peut, comme cela vient, dans un mobile home, entre un couple copain et un père désabusé mais qui a peut-être maintenant quelque chose à dire à son fils.
La mère est morte. Morte mais elle a laissé à son fils Frédi, un don, celui de guérir en apposant les mains; il le sent mais parait encombré de ce don, n’en pas vouloir.
Le film de François Dupeyron est touchant de bout en bout, par sa simplicité, son humanité -en cela il doit beaucoup à son acteur Grégory Gadebois: masse-monstre d’ humanisme doux- et nous montre la vie de Frédi, son chemin, son ascension en révélation de lui-même et parfois, de ceux qu’il va croiser.
Comme cette Nina (Céline Salette, toute en fêlures). Ils se rencontrent afin de se sauver l’un l’autre. Le but même de la rencontre? Alors on se souvient du film qui nous a fait découvrir François Dupeyron « Drôle d’endroit pour une rencontre »: Depardieu/Deneuve/ une aire d’autoroute… un très beau premier film.
Tous les comédiens de « Mon âme par toi guérie » animent avec vibrance tous ces personnages, leurs coups durs et leurs tendresses, la subtilité de leur jeu d’acteur accompagne à l’unisson la finesse de la mise en scène de Dupeyron.
Un bien joli film qui nous reste, parsemant parfois d’éclat réminiscent notre mémoire cinéma.
Synopsis Télérama Mon âme par toi guérie : Frédi a reçu un don en héritage. Comme sa défunte mère, il a le pouvoir de guérir, juste en posant les mains sur un malade. Une faculté qui implique une grande responsabilité, et dont il se passerait bien. Il a une certaine réputation dans la région. Une mère désespérée, pourtant médecin, vient un jour le voir dans l’espoir qu’il sauve sa fille leucémique. Son destin bascule quand il renverse un petit garçon qui traverse la route. Désespéré, il va tout faire pour le sauver. Au même moment, il rencontre Nina, qui pourrait bien lui redonner goût à la vie. Commence alors une histoire d’amour improbable entre ce coeur en hiver et cette jeune femme un peu paumée…