Le Pape, le Kid et l’Iroquois par Anonyme

Le pape, le kid et l'iroquois Anonyme Bourbon KidOn ne l’attendait plus. On espérait tout au plus et puis finalement, une annonce est tombée : Anonyme a enfin écrit son sixième livre ! Sobrement intitulé : Le Pape, le Kid et l’Iroquois. Pour les fans de l’auteur, comme moi ou La Meilleure, la déduction fut rapide : il a pris le Bourbon Kid, anti-héros hautement charismatique de sa quadrilogie, il a pris l’Iroquois, anti-héros de Psycho Killer, et il les a combinés dans un seul bouquin ! Le mec a tout compris ! Il a ajouté le pape, histoire qu’on se demande ce qu’il fiche ici. Et voilà ! Une quatrième de couverture qui nous apprend toujours rien évidemment, mais qui s’en préoccupe ?!

Je me suis demandé comment j’allais commencer (comme d’habitude), ayant 350 idées à la minute sur comment vous parler du livre, et je me suis dit que j’allais partager avec vous certaines de mes réactions :

  • La première fut d’attendre le livre comme une gosse attend sa Barbie pour Noël, à saouler Sonatine pour savoir quand j’allais le recevoir. Merci à eux d’ailleurs.
  • À la deuxième page, voir la première référence, à Breaking Bad, toujours aussi jouissif d’avoir des touches qui raccordent à l’époque dans laquelle on vit. Elle sera le début d’une longue liste, de Mission : Impossible, Protocole Fantôme, en passant par Zombieland et d’autres.
  • La première victime de l’Iroquois. Toujours aussi tordu ce type ! Là j’ai su qu’on rentrait dans le vif du sujet en récupérant mes repères.
  • J’ai eu un immense sourire en voyant débarquer Rodeo Rex et compagnie (je vous laisse un peu de surprise), me rappelant les premières aventures. Le bon vieux temps. Les copains quoi !
  • Et puis j’ai une petite excitation quand enfin il a fait son entrée, lui, l’unique, tapit dans l’ombre, sa présence suffisant au côté énigmatique, comme une promesse de passer une folle nuit d’ivresse et passionnelle. Le Bourbon Kid. J’ai l’impression d’être une fan à un concert des Beatles, à part que je me retiens de crier. Mais l’idée est là.
  • Et la fin, plutôt le prologue, où quand j’ai lu les derniers mots, je me suis dit : « la grande classe ! Ça envoie ! » Si j’avais été l’Iroquois, j’aurais dit trop cool.

Je parle, je parle, toutefois vous n’en savez pas plus sur ce que j’ai pensé du livre, de l’histoire. Vous avez tout au plus une petite idée sur mon enthousiasme à revoir des personnages marquants. Je ne vais pas vous embrouiller à vous expliquer l’histoire, si la quatrième de couverture ne le fait pas, pourquoi je le ferais ?! J’aime le principe qu’on ne sait pas à quoi s’attendre, mais que ça va être bon. Vous savez qu’il y a 90% de chances pour que vous preniez votre pied ! Je suis sympa, je vous laisse 10% de mauvaise foi ! On retrouve la patte d’Anonyme dans Le Pape, le Kid et l’Iroquois, cette plume toujours décontractée du… string. La part belle est faite à l’histoire de l’Iroquois, s’offrant une sorte de suite à Psycho Killer, tout en nous faisant croire qu’en fait c’est une suite à la quadrilogie du Bourbon Kid. Il est malin Anonyme, il nous a bien eus en nous introduisant un slasher sous les traits de l’Iroquois, alors qu’en fait, tout est lié ! J’avoue que c’est très ingénieux, certains lecteurs préfèrent le Bourbon, d’autres l’homme à la crête, il a mis tout le monde d’accord en les regroupant. Toutefois, j’ai un bémol à soumettre, et c’est la fan de l’équipe Bourbon qui parle : on ne le voit pas assez. Alors oui, quand il passe, on le remarque, mais mince ! Quelle frustration de le voir si peu ! Voilà, c’était mon plus gros reproche au bouquin.

Est-ce le meilleur bouquin d’Anonyme ? Non, il m’a tellement emballée avec sa quadrilogie et son personnage emblématique, que plus rien ne peut arriver à la cheville de ces quatre livres, pas même les siens, cependant, c’est comme un très bon second film (enfin troisième du coup, si on prend les quatre premiers comme un tout. Vous me suivez ?), la surprise n’y est plus, mais on prend du plaisir à retrouver les personnages, à découvrir une nouvelle histoire, à voir ce que l’auteur va nous servir en références, en situations rocambolesques, en métaphore et autres expressions farfelues. Je précise que le livre est bien plus gore que les autres, j’ai eu le cœur soulevé une fois sur une séquence bien dégueulasse (je me rends compte que j’utilise des termes cinématographiques pour un livre, faut dire que la manière d’écrire est toujours autant détaillée et très visuelle, comme un film).

J’attends le prochain avec une grande impatience. J’ai eu un couinement de joie quand j’ai vu sur Twitter qu’Anonyme avait eu un rendez-vous avec les producteurs pour l’avancée du film sur le Bourbon Kid. Ça y est, ça se précise enfin ! Il était temps !

Je relance l’invitation, sait-on jamais : Anonyme, c’est quand qu’on se rencontre toi et moi pour parler cinoche, Bourbon et séries ?

Sortie en librairie le 10 septembre. SPLOUTCH !