Ça y est le premier jour est passé et il fut beaucoup moins palpitant que l'année dernière lorsque Jessica Chastain éclairait de sa beauté notre début de festival. Nous sommes partis très tôt afin de prendre notre temps et profiter d'un petit déjeuner fort copieux chez Dupont avec un thé. Nous avons bien sûr récupéré notre accréditation, précieux sésame pour apprécier pleinement et sans trop de stress le festival. Tandis que mes comparses et amis blogueurs reçoivent tour à tour des confirmations de tables rondes, je dois me résoudre que mes chances d'interviews s'amoindrissent. En effet, n'ayant pas pu participer aux projections parisiennes avant le festival, je me vois pénaliser. Ce n'est pas grave, il me reste encore les films et les conférences, qui sait, peut-être des interviews feront leur apparition plus tard.
Nous pensions croiser Keanu Reeves ou Eli Roth dans les rues de Deauville, à la manière de Chastain l'année dernière et peut-être décrocher un selfie, mais en vain. Bonus de dernière minute : nous avons réussi à récupérer deux places (au lieu de quatre) pour la cérémonie d'ouverture de ce Deauville 2015. Cette cérémonie rendait hommage à Neo alias Keanu Reeves. Si on m'avait dit un jour que je l'aurais en vrai sous mes yeux (et demain en conférence de presse), moi la grande fan de Matrix, jamais je ne l'aurais cru. Et pourtant. L'entrée de l'acteur s'est faite de la plus belle manière, sur la musique de fin de Matrix, Rage against the machine, comme si Neo était entré dans la salle de projection. J'en suis restée admirative. Suite à cet hommage où Keanu Reeves nous a offert un discours retraçant les péripéties de sa carrière le menant jusqu'à ce jour, le jury du festival ainsi que le jury révélation furent présentés. Point de passage sur scène comme l'année précédente, point d'hommage non plus à ceux qui nous ont quittés en un an. Bon. Le film d'ouverture fut Everest de Baltasar Kormakur avec Jason Clarke (les deux avaient fait le déplacement, ils seront d'ailleurs présents en conférence de presse demain) et mon mari Jake Gyllenhaal.
EVERESTJe suis un peu mitigée sur cette ascension de l'Everest (en 3D et Atmos) : l'émotion est particulièrement palpable, difficile parfois, on ressent à quel point cette escalade a été très éprouvante (d'autant que c'est tiré d'une histoire vraie). Visuellement, j'ai été impressionnée sur le travail de la 3D, la profondeur de champs, néanmoins, je ne sais pas si c'est l'éloignement qui accentue les défauts, mais j'ai clairement repéré les séquences réalisées en studio pour plusieurs raisons : la lumière est trop artificielle parfois, la fumée sortant de la bouche est numérique de temps en temps (et ça se voit), les effets de soleil ne sont pas réalistes. On perd donc la sensation d'extérieur et on se déconnecte de l'action, enfin, je l'ai ressenti comme ça. Et la surabondance de personnages fait qu'on peut se perdre en conjoncture : qui fait quoi ? Qui est dans quelle équipe ? On s'y perd. Everest n'en reste pas moins impressionnant, esthétiquement beau, très bien interprété, les acteurs sont exemplaires.
J'espère qu'il y aura quelques bonnes surprises au niveau des interviews pour moi durant ce 41ème Festival de Deauville.
À demain !