A l'occasion de l'ouverture de l'Etrange Festival nous avons assister au film britannique Brand New-U, un film de science-fiction pour le coup spécial.
"Dans un Londres futuriste, Slater et Nadia subissent l'assaut d'un groupe d'intervention policière. Nadia est enlevée et Slater se retrouve seul avec le cadavre d'un de ses assaillants qui, une fois démasqué, s'avère être une version à l'identique de sa compagne."
(Source : L'Etrange Festival)
Réalisation : Simon Pummell
Scénario : Simon Pummell
Casting : Nora-Jane Noone, Lachlan Nieboer, Nick Blood, Tony Way
Brand New-U n'est absolument pas ce à quoi je m'attendais en allant le voir. Après avoir lu le synopsis et vu la bande annonce, je m'attendais à une sorte de thriller teinté de science-fiction, mais je ne pensais pas me retrouver face à un film qui défit toute logique.
Brand New-U a de bons éléments, et la première moitié du film répond tout à fait à ce que j'avais pensé voir. Mais la seconde partie du film part complètement en vrille. Petit à petit, on se demande ce qu'il se passe et ce que Simon Pummell souhaite montrer à travers cette évolution.
On pourrait penser que le film suit le deuil d'une personne ou qu'il s'agit d'un simple jeu d'identité.
Effectivement, on se retrouve un peu entre les deux. Le film est une poursuite pour Slater, personnage qui souhaite retrouver son amour perdu. Son unique moyen pour y arriver est de changer d'identité, de changer de vie en abandonnant tout dernière lui.
On comprend vite que cela va dégénérer car en réalité Slater ne souhaite à aucun instant répondre aux demandes de Brand New-U, il souhaite utiliser cette entreprise aux allures futuristes à ses propres fins pour retrouver sa femme et bien sûr, cela se retourne petit à petit contre lui.
Le personnage calme joué par Slater qui nous est présenté dans la première partie du film s'engouffre au fur et à mesure du film dans la folie. Il se retrouve pris au piège par Brand New-U et plutôt qu'obtenir une nouvelle vie, celle-ci tourne au cauchemar.
On peut imaginer qu'il s'agit d'une histoire de deuil car alors qu'il n'accepte pas la disparition de sa femme au début, mais on s'aperçoit qu'à la fin, une copie de lui-même croise une copie d'elle, qu'il la regarde et la laisse finalement partir.
Mais ne s'agit-il pas également d'une recherche de soi dans le sens où Slater se retrouve à se confronter lui-même, un lui qui lui ressemble physiquement, mais qui est pourtant différent ?
Enfin bon, il s'agit d'un film confus qui même après réflexion, j'ai du mal à comprendre.
Malgré tout je souhaite revenir sur quelques bons éléments du film.
Alors que le film est d'une certaine lenteur qui n'aide pas particulièrement à accrocher, la mise en scène offre quelques beaux plans grâce au jeu des couleurs et des lumières. Le film se divise en 3 parties distinctes. L'introduction assez sombre présage quelque chose de mauvais, la seconde dans les tons du blanc dans ce premier univers parallèle où Brand New-U envoie Slater. Et un troisième de nouveau plus sombre mais dans les tons du bleu et du rouge qui montre une dualité finale.
La seconde partie très froide joue beaucoup sur le plan de l'escalier tournant qui donne l'allure d'une boucle sans fin, tout comme le film en soit qui tourne un peu en rond.
Dans chacune de ces parties, seul un élément se répète, le son du déclencheur de l'appareil photo. L'idée paraît originale dans un premier temps comme cela représente l'amour, mais aussi le péché de Slater, mais ce son et le ralenti des images qui l'accompagne semblent se rapporter à quelque chose de plus profond, quelque chose difficile de plus difficile à discerner et qui devient plus perturbant qu'autre chose.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas particulièrement aimé Brand New-U qui part un peu trop dans une folie difficile à suivre. Mais le film possède tout de même quelques qualités.
BANDE-ANNONCE
Cinécomca
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