Réalisé par : Benni Diez
Avec : Matt O’Leary, Jessica Cook, Clifton Collins Jr., Lance Henriksen
Sortie : 7 octobre 2015 (en DVD et VOD)
Durée: 1h23
Budget:
Distributeur : Wild Side
3D: Oui – non
Synopsis : À l’occasion d’une soirée champêtre, en présence de la haute-société américaine, une colonie de guêpes se métamorphose en de gigantesques insectes prédateurs. Tous les moyens sont alors bons pour leur échapper : fuir, se cacher, attaquer… Surtout ne pas se faire piquer !
Notre avis :
Alors que nous nous endormions quasiment devant le film d’ouverture de l’Étrange Festival, Brand New-U, c’est d’un grand élan que Pulp Movies s’est rendu voir Stung, premier film réalisé par Benni Diez, que l’on a pu connaître comme superviseur des effets spéciaux du Melancholia de Lars von Trier. Si vous n’aimez pas les petites bêtes, c’est mal parti : des guêpes jouent les trouble-fêtes à une réception… sauf qu’elles sont géantes ! Ne manquent-elles pas pour autant de piquant ?
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu de film s’autoriser à jouer avec un des codes emblématiques du cinéma d’horreur : transformer un animal, ou un insecte plus particulièrement avec Stung, en une entité menaçante et terrifiante. On se remémore nos récents téléfilms splendides comme Anaconda 3 et 4, que l’on dégustait sur NRJ 12, ou bien évidemment l’inévitable franchise Sharknado, poule aux oeufs d’or de la chaîne SyFy. Le défi de Benni Diez ? Montrer que l’on peut être capable de créer une comédie horrifique avec de grosses bestioles dégueulasses, mais dans le bon sens du terme : des bestioles réalisées avec des effets visuels convaincants, loin des affreuses incrustations auxquelles nous avons droit dans un ouragan de requins… C’est bel et bien le cas ! Stung est horrible : les cadavres explosent, le sang jaillit, les guêpes écrasées provoquent le dégoût. Parfait.
On pourra en dire autant de l’humour parfaitement dosé, notamment grâce au casting du film : Matt O’Leary (qui, ado, jouait dans Spy Kids) et Jessica Cook (Undateable, Awkward) sont très attachants en tant que leaders du film, entre qui les vannes et blagues salaces font rapidement place à la coopération forcée ! Le petit bonheur du film reste néanmoins la présence de Lance Henriksen en bobo complètement névrosé et fêlé du bocal, raciste et avec tous les clichés du connard de base que l’on pourrait trouver, sans compter une scène hommage à l’un de ses films fétiches, Alien…
Stung s’impose comme un divertissement assez agréable pour se regarder entre amis, mais son scénario est davantage prétexte à la rigolade qu’au sérieux, l’explication sur la mutation des guêpes étant plutôt facile, et expédiée en deux répliques. On regrettera également quelques inégalités de rythme, qui font que la moitié, voire quasiment les trois quarts des comédiens présents, est exécutée en très, très peu de temps. Certains seconds rôles étaient pourtant intéressants, mais le film démarre un peu trop rapidement, et perd en intensité au fur et à mesure que le nombre de survivants se réduit. Malgré une dernière partie en deça de nos espérances, la fin ouverte laissée à Stung pourrait laisser présager la création d’une franchise à part entière : pourquoi pas ?
On remplace les requins dégueulasses par d’effrayantes guêpes : malgré ses petits défauts, Stung est une agréable comédie horrifique !
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