Une série créée par Charlie Huston
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Dans un monde où les super-pouvoirs sont relativement communs, et pas particulièrement héroïques, deux inspecteurs de police, Christian Walker et Deena Pilgrim, sont spécialement chargés des crimes impliquant des pouvoirs hors normes...
Pour ma seconde série, c’est encore une série distribuée par Sony Pictures Home Entertainment, et c’est donc la saison 1 de Powers.
Comme on nous le présente, on se retrouve dans un monde où les pouvoirs sont devenus d’une banalité et comme nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours, certains en profitent pour de mauvaises actions. La solution, une unité spéciale (Powers) chargée de s’occuper de ceux qui n’utilisent leurs pouvoirs que pour de mauvaises actions. On commence à suivre l’enquête que mèneront Deena Pilgrim et Christian Walker (ancien super héros qui a perdu ses pouvoirs). En gros, l’histoire c’est ça.
Avec seulement 10 épisodes dans une saison, on peut penser que cela est très court et que finalement, on se demande si Powers n’arrive pas en retard après des Heroes, Arrow, Flash et autres séries de super héros.
Powers arrive-t-il un peu trop tard ? On pourrait répondre que oui, la série était déjà en développement pour FX en 2009, et après réécriture et nouveau tournage de l’épisode pilote avec un changement de casting, il faudra finalement attendre que Sony Télévision s’intéresse à cette série pour en reprendre la production. Donc si tout c’était passé correctement, la série serait arrivée entre la 3ème et la 4ème saison de Heroes, et donc avant que DC Comics ne développe de plus en plus de série. Mais si la série était sortie à l’époque, jouant sur le même créneau que Heroes, la série aurait pu passer totalement inaperçue. Et comme elle sort après l’arrivée de série DC Comics et avant l’arrivée de Heroes Reborn, cette période-ci est peut-être la meilleure pour cette série. Les séries de super héros ne jouant pas sur le terrain de DC Comics et de Marvel (faut pas les oublier) se faisant rare, finalement Powers arrive à apporter une petite dose de fraîcheur.
Maintenant, on peut revenir sur le fait que la première saison se décline sur dix épisodes. Pour une série traitant de ce sujet, on pourrait penser que c’est court, mais certains défauts scénaristiques (qu’on verra plus tard) font que dix épisodes est le nombre adéquate pour ne pas prolonger inutilement la saison.
On peut trouver une certaine originalité à Powers et principalement sur l’angle de vue que l’on prend en début de saison.
Ce qui est malheureux, c’est que cet angle de vue change durant la saison, et l’on se penche un peu plus sur l’histoire du personnage de Calista pour finalement revenir sur le passé et le présent de Christian Walker.
En prenant la saison dans son ensemble, on arrive à suivre parfaitement la totalité des épisodes et l’on trouve souvent de très bonnes idées dans les épisodes mais le souci principal de cette série, c’est le rythme assez chaotique entre les différents épisodes.
Il y a une cloison entre les épisodes qui est assez visible car même si les personnages se croisent dans les épisodes, on sent clairement que l’épisode penche presque uniquement sur un personnage en particulier et que les autres personnages ont tendance à être relayés en arrière-plan, avec un manque de développement dans l’ensemble pour uniquement faire avancer l’histoire du personnage principal de l’épisode. J’espère que je n’ai perdu personnes…
De ce fait, d’un épisode à l’autre, on passe assez durement entre un épisode où l’on apprend beaucoup de choses intéressantes, à un épisode qui tourne un peu à vide et qui fait office de bouche trou pour lancer l’épisode qui arrivera encore après.
On ressent en fait qu’il y a certaines limites et que la série devrait se pencher un peu plus sur le comic book d’origine pour se permettre de pousser un peu plus loin dans le développement des épisodes. Et si l’on doit être tout de même heureux que cette série passe le cap de la seconde saison, il semble que l’équipe de production s’est rendue compte elle-même, qu’elle ne puisait pas assez dans l’œuvre originale et l’on nous promet une seconde saison bien plus intéressante que la première. Même si cette première saison reste un bon lancement pour une série, selon moi, l’univers que l’on peut développer autour des personnages, est assez vaste.
Je n’ai franchement aucune idée du budget alloué à cette série. Soit le budget était assez faible, soit le budget était tout à fait normal pour une série de science-fiction. Honnêtement, j’espère qu’il s’agisse en faîte d’une série de science-fiction avec un budget ridicule. Lorsque l’on voit le résultat final des effets spéciaux, on peut dire que cela pique un peu aux yeux. On voit que certains éléments sont des incrustations sur fond vert, et que les actions des pouvoirs sont assez ridicule. C’est une série avec des effets spéciaux qui semblent dater du début de l’utilisation des incrustations avec fond vert. Je le répète, ça pique aux yeux. « C’est un oiseau, c’est un avion… j’en sais rien c’est flou !!! »
Même au niveau de la réalisation, ça semble être au rabais. La réalisation semble beaucoup trop amateur et simpliste dans la plupart des scènes. Mais cela est encore plus flagrant dans les scènes « d’action » car la caméra ne semble pas savoir où se positionner, ou comment bouger. Une impression que pour la réalisation, on ne savait pas s’il fallait tourner les épisodes comme une série ou faire un effet cinéma. Et le mixte des deux n’est pas une réussite alors que d’autre séries arrivent à le faire.
Mais ce n’est qu’une première saison, tout pourra s’améliorer lors de la seconde saison, et si les producteurs se sont rendu compte que les scénarios avaient besoin d’être retravaillé, avec une augmentation de budget, on pourra espérer une meilleure qualité d’effets spéciaux et de réalisation.
On pourra tout de même espérer qu’au niveau du casting, il n’y aura pas trop de changement. On adore l’interprétation de Sharlto Copley, Susan Heyward et Olesya Rulin (par moment on pourrait la confondre avec une sœur Olsen). Mais, on est beaucoup moins fans pour l’interprétation de Noah Taylor et de Michelle Forbes, même si celle-ci n’apparaît pas aussi souvent que les autres.
Powers ne renouvèle pas tellement le genre de la série de super héros. Même si l’on prend un point de vue différent avec cette série, on ne peut s’empêcher de penser à Heroes. La première saison marque principalement le lancement de la série sur 10 épisodes avec de bons points et de moins bons points qui semblent avoir été pris en compte par la production pour la seconde saison. On ne peut espérer que la série décolle durant la seconde saison et que l’on ait une série à la hauteur de l’univers assez vaste du comic book.
Powers saison 1 en dvd à partir du 16 septembre 2015.
Distribué par Sony Pictures Home Entertainment.
Merci à Sony Pictures Home Entertainment et Anaïs Monnet de l'Agence Cartel de m'avoir permis de découvrir cette série en DVD.