De nos jours, les émotions humaines n’ont pas encore été réprimées. Le critique de cinéma peut donc éprouver de la colère face à cette version (Twi)light de THX 1138 ou de Bienvenue à Gattaca, dont les composantes “science-fiction” et “anticipation” sont complètement sacrifiées au profit d’une énième romance à l’eau de rose pour adolescentes, bien chaste et bien propre.
Il peut enrager de voir tous les grands thèmes du cinéma de genre passer à la moulinette des scénaristes hollywoodiens pour être transformés en produits standardisés, prémâchés et lissés, sans âme ni intelligence.
Il peut fulminer devant le jeu inexpressif des acteurs, les décors minimalistes, l’esthétique bleu/vert/floue, la musique lénifiante qui menace constamment de nous faire sombrer dans le sommeil.
Résumons : Equals est un film vain, laborieux et ennuyeux à mourir. Dans le futur, il sera parfait pour être présenté à un public de moutons dépourvus d’émotions. Mais pour le moment, on peut éviter de s’infliger cela…