Trouver une structure : exemple pratique – part 3

TROUVER UNE STRUCTURE : EXEMPLE PRATIQUE – PART 1
TROUVER UNE STRUCTURE : EXEMPLE PRATIQUE – PART 2

Un long-métrage prend le temps de développer des intrigues secondaires, complexifier l’intrigue principale… mais pour un court-métrage, il faut être plus direct.
Le lecteur doit s’engager très tôt dans l’histoire, éprouver une empathie envers le personnage principal dès les premiers instants. Nous avons ainsi besoin de voir ce personnage central à l’histoire au cœur de sa vie, même brièvement.
En effet, il faut qu’un lien se crée entre le personnage et le lecteur avant que l’incident déclencheur n’introduise ou stimule l’action dramatique principal.

Ce qui constitue l’intrigue, c’est le combat d’un personnage contre des obstacles à difficulté croissante. C’est un résumé peut-être un peu hardi de la définition d’une intrigue, mais il en résume l’essentiel.
Une histoire s’articule assez bien et de manière traditionnelle en une structure en trois actes. Cela sied bien à un long-métrage mais s’agissant d’un court-métrage, nous n’avons matériellement pas le temps d’utiliser une telle structure (qui pourtant facilite bien les choses).

En effet, la structure en trois actes lorsqu’elle s’applique à un court-métrage s’avère d’aucune aide et parfois même peut bloquer l’inspiration d’un auteur. C’est pourquoi il est souvent préférable de penser son histoire comme un simple flux d’incidents, une intrigue pure en quelque sorte.

Eventuellement, vous pourriez adopter le procédé qui suit pour établir la structure de votre histoire (destinée à un court-métrage) :

  1. Pour mettre en place l’action dramatique du protagoniste, montrez celui-ci dans son quotidien avant que les choses commencent à changer pour lui.
    A lire :
    THE WRITER’S JOURNEY INTRODUCTION
  2. Introduisez l’incident déclencheur. L’incident déclencheur est comparé à un catalyseur dans la littérature anglo-saxonne. Il s’agit en effet d’un élément dramatique qui par sa seule survenance affectera de manière visible la vie actuelle du héros. Cet incident déclencheur – qui peut être aussi subtile qu’un regard ou aussi violent qu’un crash ferroviaire – signale le début de l’action dramatique du protagoniste. A partir de ce moment, la vie de celui-ci est bouleversée, déséquilibrée et le héros va devoir se battre pour retrouver un équilibre salutaire dans sa vie.
    A lire :
    INCIDENT DECLENCHEUR & EVENEMENT DECISIF
    LE MOMENT DE L’INCIDENT DECLENCHEUR
  3. Développez l’action dramatique (ou intrigue) à travers une série d’événements ou de situations dans lesquels le protagoniste devra surmonter un obstacle. Tous les obstacles rencontrés sont des étapes vers l’objet du désir du protagoniste, chaque étape franchie le rapprochant du climax. Les événements qui se succèdent jusqu’au climax présentent une intensité croissante et cette série culmine avec le climax qui mène à la résolution de l’action, quelle que soit la solution apportée par l’auteur.
    A lire :
    LE CLIMAX
    RESOUDRE L’INTRIGUE PAR LE CLIMAX
  4. Résolvez l’action en montrant la réussite ou l’échec du protagoniste. Cette issue au problème du héros doit être clair dans votre esprit d’auteur : soit le protagoniste réussit, soit il échoue.
    Mais gardez à l’esprit que les apparences peuvent parfois être trompeuses : un apparent succès peut s’avérer être un véritable échec pour le personnage et inversement, une apparente chute (comme de rencontrer la mort, par exemple) peut être une réussite pour le personnage principal de votre histoire – cette mort pourrait être considérée comme une rédemption, seule véritable solution au problème du protagoniste.
  5. La conclusion de l’histoire sera plus efficace avec une seule scène (généralement brève) qui révèle ou se contente d’indiquer la situation du personnage principal à la fin de l’histoire.