Le 24 septembre à 20h30, l’Institut Lumière rendra hommage à l’écrivain et caricaturiste François Cavanna, décédé le 29 janvier 2014. À cette occasion, le journaliste Denis Robert viendra présenter « Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai« , un documentaire sur le dessinateur humoristique, sorti en juin dernier, qu’il a réalisé avec sa fille Nina.
Toutes les informations sur la séance sur www.institut-lumiere.org
Cavanna – Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai
De Denis Robert, Nina Robert
Documentaire, France, 2014, 1h30
Date de sortie 17 juin 2015
Description
Un documentaire au long cours sur François Cavanna, le créateur de Charlie Hebdo et de Hara Kiri, l’inventeur de la presse satirique, l’auteur des Ritals et d’une soixantaine d’ouvrages, disparu fin janvier 2014. Le film repose sur des entretiens avec Cavanna réalisés peu de temps avant sa mort, des archives oubliées et des témoignages inédits comme ceux de Siné, Willem, Delfeil de Ton et Sylvie Caster. En filigrane l’histoire en passe d’être oubliée du premier homme qui aurait pu dire « Je suis Charlie ».
A propos du film
Le désir de consacrer un documentaire à François Cavanna, fondateur notamment des journaux Charlie Hebdo et Hara Kiri, est la résultante d’une expérience faite par le réalisateur Denis Robert sur des étudiants d’écoles et de journalisme et d’instituts audiovisuels. A sa grande surprise, seule une petite partie de la jeune génération connaissait ce personnage emblématique de la presse satirique.
La vie privée de Cavanna est très peu évoquée. Le projecteur est surtout braqué sur sa créativité avec de nombreux témoignages de ses amis et des documents historiques. Denis Robert évoque le choix des témoins : « J’en ai choisi dix. Un casting à ma manière. Quelques mohicans, des taiseux fuyant les caméras, Delfeil de Ton, Siné, Willem, un ami paléontologue Pascal Tassy, Virginie Vernay qui a partagé sa vie les vingt dernières années, Jean Jean l’ami de Nogent et des années Ritals, Pacôme Thillement le philosophe bête et méchant, Jean Marie Laclavetine son éditeur, Sylvie Caster chroniqueuse émérite dans cet univers très masculin et Arnaud Baumann, le photographe, le témoin précieux et fidèle de ces années-là.«
On retrouve avec plaisir l’impertinence du personnage à travers plusieurs couvertures de « Hara Kiri » et de « Charlie » Hebdo et quelques moments croustillants d’émissions télévisées. Le professeur Choron, Wolinski, Cabu revivent avec bonheur sous nos yeux. Denis Robert souhaitait le témoignage de Wolinski et un entretien a pu être fixé en janvier dernier. Malheureusement, les attentats perpétrés à la rédaction de Charlie Hebdo ont stoppé net ces projets et ont décidé autrement de la suite des choses.
Entre décembre 2010 et juin 2012. Denis Robert a rencontré et filmé le célèbre satiriste qui se battait avec la maladie de Parkinson.
Denis et Nina Robert
Le réalisateur du documentaire, Denis Robert est l’un des grands noms du journalisme français notamment quant à son investissement rigoureux dans son enquête sur l’affaire Clearstream, que la Cour de Cassation a reconnu comme servant l’intérêt général. Outre Clearstream, le journaliste a également signé plusieurs documentaires produits grâce à sa société de production Citizen Films qu’il fonde avec sa fille Nina, en 2011. Après le documentaire Les Munch, diffusé sur France 3 en 2013, c’est la deuxième fois qu’ils travaillent ensemble sur un documentaire.