Après "Control" (2007), "The American" (2010), "Un homme très recherché" (2014) le réalisateur revient aux sources de l'éclosion d'une des plus grandes icônes du cinéma où comment James Dean est devenu une star en seulement quelques semaines. Un retour aux sources également pour Anton Corbijn qui fut photographe avant d'être cinéaste notamment en suivant David Bowie et Miles Davis à ses débuts et surtout il a suivi la star hollandaise Herman Brood de telle façon que son film "Life" fait écho à la sienne (toute proportion gardée de l'aura de la star en question !). Corbijn revient aussi à des thèmes qu'il a déjà abordé dans "Control", où une star (passant de Ian Curtis leader de Joy Division à James Dean) nous dévoile ses faces cachées de sa jeunesse à la mort et où se dessine en arrière plan un génie dans son domaine. Pour faire écho aux photos mythiques en question dans "Life" on aurait pu espérer un Noir et Blanc à l'instar de "Control", il semble que l'excuse soit une question de budget. On peut s'interroger, quand un réalisateur débutant réalise son premier film en Noir et Blanc et qu'en suite ce choix lui serait interdit ?! Finalement ce n'est pas une déception, la photographie du film reste sublime et les photos N et B de l'époque prennent une vraie place dans ce film aux tons délavés.
Pour un tel sujet le casting prend une importance capitale, qui pour incarner James Dean ? Le choix s'est posé sur le jeune Dane DeHaan, révélé par " Chronique" (2012) de Josh Trank et qui fut Harry Osborn dans "Spiderman amazing 2" (2014) de Marc Webb, amusant quand on sait que le précédent à avoir joué James Dean n'est autre que James Franco lui-même Harry Osborn dans "Spiderman" (2002) de Sam Raimi !... Le photographe Dennis Stock étant lui interprété par Robert Pattinson ("Twilight"). Ce dernier est parfait tandis que Dane DeHaan nous partage le long du film entre charisme incandescent et surjeu, notamment à cause du choix de la diction entre marmonnage et bafouillage, qui fait de James Dean un faineant apathique derrière lequel on a bien du mal à y voir la fureur de vivre. Dommage... Les seconds rôles sont excellents avec Joel Edgerton (très bon chef d'agence presse), Ben Kingsley (magnifique Jack Warner) et la très belle Alessandra Mastronardi (l'actrice Pier Angeli). Cette dernière nous amène à remarquer quelques incohrénces ou liberté prises avec la réalité. Entre autre que c'est Pier Angeli qui quitte James Dean et que ce dernier était bisexuel ce qui est (comme d'haibitude) complètement occulté. Malgré tout il faut préciser que "Life" n'est pas un biopic sur James Dean mais lé récit de cette courte période où le jeune acteur devint une star, une courte période où il fit la connaissance d'un jeune photographe s'interessa à lui, a cru en James Dean comme à son propre instinct de photographe. Life est un magazine équivalent de notre Paris-Match, sauf qu'ouutre-Atlantique 30 millions de lecteurs peuvent changer un destin. La force du film est aussi de focaliser le récit sur un lien entre les deux hommes qui n'ai jamais de l'amitié, chacun de servant de l'autre pour ses propres intérêts et sa propre ambition en espérant que l'autre soit la porte d'entrée à la reconnaisance et à la postérité. Il est dommage que la partie "à la ferme" prenne tant de place, trop mélo et ne servant pas à grand chose dans le processus artistique, sans compter les petites longueurs. Cette même partie (comme sa bisexualité) nosu montre un James Dean croyant, bizarre quand on sait que c'est justement son athéisme qui est à l'origine de sa rupture avec l'actrice Pier Angeli. Par contre on apprécie le parallèle avec l'émergence de Paul Newman. Bref il s'agit de toute évidence d'un sujet passionnant mais qui pêche aussi à vouloir trop s'éparpiller dans la tête de James Dean. 10-15 mn en moins (la ferme) aurait clairement alléger le film pour plus de densité et revenir au sujet principal, les causes et conséquences à l'origine dse photos devenues mythiques. Un bon et beau film à défaut d'atteindre la quintessence de son sujet. Note obtenue de justesse.
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