Festival du cinéma américain de Deauville 2015 – Jour 6

Nous touchons à la fin de ce festival et je me décide enfin à tenter de rattraper, non pas mon retard, mais ma motivation. Ce festival me déçoit, je me suis rendu compte qu’il fallait être sérieusement ancré dans les petits papiers de certaines personnes pour pouvoir profiter des tables rondes ou faire partie des chouchous ou harceler. Je n’ai pas encore trouvé la formule magique. Et les excuses bidons me fatiguent « tu n’as pas vu le film avant », soit, mais de là à oser sortir « on fait tourner pour que tout le monde en profite », oui, bien sûr ! Je ne fais pas partie de tout le monde il faut croire. Heureusement qu’il y a des attachés de presse indépendants qui proposent des interviews même si on a vu le film quelques heures auparavant. C’était ma minute mécontentement, car ce n’est pas parce qu’on est accrédité qu’on a accès à tout. Et quand je serai décidée, je vous parlerai de mon envie d’arrêter le blog.

Donc les films du sixième jour :

JAMES WHITE

Clairement, la sélection n’est pas placée sous le signe de la joie et la bonne humeur. James White est une partie autobiographique de son réalisateur Josh Mond, premier long-métrage pour extérioriser ce qu’il a vécu avec sa mère. La question étant : est-ce toujours utile de faire un film lorsqu’on a vécu une mauvaise expérience ? Non. Le réalisateur a perdu sa mère à cause d’un cancer, il a vu son état s’aggraver de jour en jour, l’obligeant à endosser la dureté de la vie et ses exigences très rapidement. James White retrace cette partie-là, l’agonie de la mère et son fils qui tente de gérer tant bien que mal ce qui lui tombe dessus. Je ne sais pas trop ce que cela apporte au spectateur, le film ne dégage que peu d’émotions. Je vais être honnête avec vous, je n’ai même pas grand chose à dire sur ce film qui reste dans cette sensation de ce 41ème festival, à savoir que les films de la compétition sont certes meilleurs que l’année dernière où ils étaient particulièrement mauvais, mais il ne casse pas trois briques, un vague « sans plus » se dégage : ce n’est pas mauvais, ce n’est pas bon, ça passe. Donc en gros, James White, à 9h, faut s’accrocher tant le film est joyeux.

Deauville 2015 - Jour 6 - Ruth and Alex Morgan Freeman

RUTH AND ALEX

Alors là ! Si vous pensiez qu’il n’était pas possible de toucher le fond avec un scénario, Ruth and Alex en est la preuve vivante, ou morte, selon le point de vue. Un couple de vieux joué par Morgan Freeman et Diane Keaton passe tout le film à… roulement de tambours… chercher un appartement ! Merci, au revoir ! Bon sang ce qu’on s’en fout ! Pardonnez mon langage, mais c’est fatigant de voir à quel point Hollywood peut prendre les gens pour des cons ! Re-excusez mon langage ! Dans la même veine, je parlerai de Terrence Malick surnommé « la grosse arnaque ». Reprenons. Un vieux, une vieille, un vieux chien, une agent immobilier (qui est morte dans James White – c’est la même actrice, la rouquine de Sex and the city), un appartement avec trop d’escaliers, une tentative d’attentat et des visiteurs d’appartements qui éclaboussent le film de clichés jusqu’à la dernière scène « fatidique » avec un jeune couple exécrable. C’est d’un chiant ! En gros, ils sont inquiets pour leur chienne qui a des problèmes de santé et pour leur appartement qu’ils ont décidé de vendre, car ils ont du mal à grimper les cinq étages. S’ajoute à cela les informations qui diffusent en boucle un mec qui aurait bloqué le pont de Williamsburg avec un camion qui serait peut-être piégé, puis qui se serait enfuit, blablabla. ON S’EN FICHE ! Groupé ou indépendamment, ces éléments ne servent à rien. La chienne malade, quel est l’intérêt ?? Ils n’ont pas pu avoir d’enfant, donc c’est comme leur gosse. OK. On se coltine les actualités et ce mec soit disant « fou » juste pour une morale à la fin. Super, merci ! C’était vachement cool !