Avec Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens, Pili GroyneLa bande-annonce et l’affiche ne le cachent pas : Benoit Poelvoorde est Dieu et habite à Bruxelles. Une image, d’ailleurs n’est pas dans le film mais je vous laisse la retrouver. Ce qui est sûr, c’est que le ton est donné.Donc, par la voix de sa fille, Ea, nous allons tout savoir de ce Dieu – quel que soit le nom que nous lui donnons – et découvrir quel père il est.Ce film m’a laissé une curieuse impression. Difficile à définir. Irrévérencieux ? À peine. Irrespectueux ? Forcément mais pas tant que ça. Vulgaire ? Pas plus que d’autres et beaucoup moins que certains. Religieux ? Pour ceux qui veulent y voir un sens mystique seulement mais les références sont bien là.Dans tous les cas, le sujet est forcément sulfureux et d’autant diront blasphématoire, d’autres juste, d’autres carrément à censurer. Les intelligents qui ont gardé leur libre-pensée, quelle que soit leur croyance – comme moi – y verront sans doute une réflexion sur notre monde d’aujourd’hui pas si erronée.Les thèmes sont la mort annoncée, l’amour de l’autre, la place de la femme, l’acte cruel gratuit et des tas d’autres que je laisse tout un chacun découvrir.Rien de bien extraordinaire dans ce film, hormis un montage dynamique et un casting épatant. Jaco Van Dormael que je connaissais pour l’excellent Toto le Héros, apporte sa vision d’une façon tranquille et sans effet superflu. Avec poésie ce film devrait amener à regarder notre monde autrement et aussi s'interroger.Benoit Poelvoorde excelle dans son personnage. Yolande Moreau, mutique ou presque, est pourtant irrésistible, la jeune Pili incarne finalement une fillette comme une autre, avec l’interrogation qui fait l’enfance. Et tous les autres se mettent en danger dans un rôle non conventionnel. Casting sans faute qui les rend attachants.Si certains pourraient être choqués, il n’en a rien été pour moi et pourtant, il y a de quoi mais, ici, le réalisateur nous invite à se poser et à se regarder soi-même. Ce que ce film invite à faire. Merci monsieur Van Dormael de nous donner de tels films empreints de si beaux personnages et de tant de poésie malgré la laideur du monde !Je dirais que les jeunes collégiens accompagnés peuvent en profiter largement et sans modération !En salles le 2 septembre 2015
Le Tout Nouveau Testament de Jaco Van Dormael
L'auteur de l'article : Dominique Chailan
Voir l'article originalAutrice, Réalisatrice, Raconteuse d'Histoires
Avec Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens, Pili GroyneLa bande-annonce et l’affiche ne le cachent pas : Benoit Poelvoorde est Dieu et habite à Bruxelles. Une image, d’ailleurs n’est pas dans le film mais je vous laisse la retrouver. Ce qui est sûr, c’est que le ton est donné.Donc, par la voix de sa fille, Ea, nous allons tout savoir de ce Dieu – quel que soit le nom que nous lui donnons – et découvrir quel père il est.Ce film m’a laissé une curieuse impression. Difficile à définir. Irrévérencieux ? À peine. Irrespectueux ? Forcément mais pas tant que ça. Vulgaire ? Pas plus que d’autres et beaucoup moins que certains. Religieux ? Pour ceux qui veulent y voir un sens mystique seulement mais les références sont bien là.Dans tous les cas, le sujet est forcément sulfureux et d’autant diront blasphématoire, d’autres juste, d’autres carrément à censurer. Les intelligents qui ont gardé leur libre-pensée, quelle que soit leur croyance – comme moi – y verront sans doute une réflexion sur notre monde d’aujourd’hui pas si erronée.Les thèmes sont la mort annoncée, l’amour de l’autre, la place de la femme, l’acte cruel gratuit et des tas d’autres que je laisse tout un chacun découvrir.Rien de bien extraordinaire dans ce film, hormis un montage dynamique et un casting épatant. Jaco Van Dormael que je connaissais pour l’excellent Toto le Héros, apporte sa vision d’une façon tranquille et sans effet superflu. Avec poésie ce film devrait amener à regarder notre monde autrement et aussi s'interroger.Benoit Poelvoorde excelle dans son personnage. Yolande Moreau, mutique ou presque, est pourtant irrésistible, la jeune Pili incarne finalement une fillette comme une autre, avec l’interrogation qui fait l’enfance. Et tous les autres se mettent en danger dans un rôle non conventionnel. Casting sans faute qui les rend attachants.Si certains pourraient être choqués, il n’en a rien été pour moi et pourtant, il y a de quoi mais, ici, le réalisateur nous invite à se poser et à se regarder soi-même. Ce que ce film invite à faire. Merci monsieur Van Dormael de nous donner de tels films empreints de si beaux personnages et de tant de poésie malgré la laideur du monde !Je dirais que les jeunes collégiens accompagnés peuvent en profiter largement et sans modération !En salles le 2 septembre 2015