Maigret tend un piège

Par Dukefleed
Cinéma d'un autre temps... mais efficace
Un meurtrier en série poignarde des femmes bourgeoises et boulottes en plein Paris. Il met au défi Maigret de l’attraper et la traque débute.Le scénario classique mais bien écrit avec ce qu’il faut de rebondissements laisse la part belle dans la première partie au Paris des années cinquante. Beaucoup d’extérieurs et de plans longs permettent de bien s’installer dans le lieu de l’intrigue : les rues sombres des nuits parisiennes et les appartements d’époque. Une palette d’acteur référence se donnent aussi agréablement la réplique : Gabin, Girardot, Ventura, Desailly. La scène de l’interrogatoire final de Desailly par Gabin est très bien écrite avec un Gabin ferrant le gros poisson puis relâchant du mou jusqu’à attraper sa proie… du grand art. Ensuite le final s’étire en longueur et devient inutilement bavard.Le cinéma de Delannoy (le réalisateur) fût traité par « Les cahiers du Cinéma » et Truffaut en tête de cinéma à papa. Il est vrai qu’au même moment sévissait un précurseur de la Nouvelle Vague du nom de Melville et qu’ « A bout de souffle » sortira seulement deux ans plus tard. Cinéma d’un autre temps mais très efficace.A voir par les amateurs de vieux classiques français.
Sorti en 1958