Festival du cinéma américain de Deauville 2015 – Jour 7

Ce septième jour fut placé sous le signe des Anneaux, du Seigneur et des X-Men. Si vous n’avez pas compris l’allusion, je veux parler d’Ian McKellen. Également son prochain film Mr Holmes et d’un tout petit peu du nouveau Terrence Malick : Knight of Cups.

MR HOLMES

McKellen se métamorphose pour entrer dans son personnage de détective à la retraite, vieillissant son corps, sa démarche pour apparaître comme un retraité de 90 ans. La force du film réside dans l’interprétation de son acteur principal, un rythme lent, mais pas chiant, où l’on suit Sherlock qui tente de retranscrire sur papier sa dernière enquête, marquante, mais mal rédigée par Watson. Beaucoup de finesse de jeu et de réalisation pour ce Mr Holmes, où McKellen est entouré de très beaux seconds rôles, notamment avec le jeune Milo Parker.

CONFÉRENCE DE PRESSE DE IAN MCKELLEN

L’acteur nous a révélé qu’il préparait ses rôles au cinéma comme ceux au théâtre, où la vision est d’ensemble, l’œil porté sur le corps entier, en commençant par les pieds, c’est pourquoi il accorde beaucoup d’importance à la démarche. Pour préparer son rôle dans Mr Holmes, Sir McKellen n’a pas souhaité s’inspirer des autres interprétations (au total. 120 acteurs ont joué le célèbre détective), préférant apporter sa patte. Il a évidemment évoqué sa fierté d’avoir participé à X-Men ainsi qu’au Seigneur des Anneaux, toutefois, il ne veut plus apparaître dans de grosses franchises. Enfin, il a terminé en disant qu’en vieillissant la vie ne devenait pas plus facile et qu’il pensait tous les jours à la mort.

Deauville 2015 - Jour 7 - Ian McKellen

KNIGHT OF CUPS

Ça va aller très vite, je ne suis restée que 30 minutes et je ne me lancerai pas dans une critique par souci d’honnêteté et d’objectivité. Dès la seconde image j’ai su que ça allait être long, chiant et ultra contemplatif. Il y a quelques années, j’encaissais pas trop mal les 3h de The Tree of life, ma patience n’aurait pas survécu aux 2h de Knight of Cups, ni aux questions pseudo existentialistes à renfort d’images du cosmos et de plages désertes. Ça va deux minutes ! N’ayant découvert Malick qu’à partir de l’arbre de vie, je n’ai pas le recul pour faire une comparaison avec son cinéma d’antan (bien meilleur selon les retours que j’ai eu). J’ai sauté À la merveille, qui ne m’inspirait rien de bon après visionnage de la bande-annonce. J’aurais dû me méfier avec celui-ci, mais je me suis laissé guider par une lueur d’espoir, espérant au fond de moi que Malick se sortirait de sa léthargique philosophique à deux balles pour pondre autre chose qu’un film sans narration. Raté ! On ne va pas se le cacher, Malick est un fainéant qui prend les spectateurs pour des quiches (pour ne pas dire autre chose). Il a mis au point avec The Tree of life une matrice « bien rôdée » qu’il réutilise. Ça fait maintenant trois films qu’il tente de nous berner ! Stop ! On a compris le concept du beau, de l’immensément grand et de l’incroyablement petit, la nature humaine, l’être humain, la nature, la musique qui laisse croire aux grandes épopées, les phrases sorties d’un bouquin de philo sur la vie, la vie et… la vie. On a pigé ! Donc, pour Knight of Cups, je ne saurai vous dire de quoi parle le film, mais pour le peu que j’ai vu, la forme est exactement la même que les deux précédents films de Terrence Malick. À vous de voir.