Concentré de violence
Tony Montana débarque de Cuba en 1980 en Floride après une amnistie décrétée par le gouvernement cubain. Petit truand, grande gueule avec un ego surdimensionné ; cet homme inculte rêve de fric à tout prix. Il fréquente les gros bonnets, se fait une place à leurs côtés… son obsession de l’argent lui permet de prendre leur place et la violence peut être de la garder voire de tout perdre. Parti de rien, vivant comme un nabab et manquant cruellement d’intelligence ; comment ne pas devenir fou en se voyant si grand ?Remake d’un film d’Howard Hawk de 1932, ce film montre en deux parties, l’ascension fulgurante d’un paumé vers le rêve américain puis dans une seconde partie la difficulté de se maintenir au sommet puis la dégringolade. De Palma traite de sujet de manière âpre et brutale à l’image de son personnage principal. La première scène hyper violente avec la tronçonneuse est même devenue une des scènes cultes du cinéma. De Palma use ici d’une grue, technique dont il use et abuse dans sa filmographie avec beaucoup de talent. Parfait pour l’immersion dans la scène, avec cette technique, le spectateur comprend très vite la complexité des lieux et des situations ; pas besoin de 3D. D’autres scènes violentes sont cultes car toujours très chorégraphiés et mises en scène. Grandiloquent dans la violence, on frôle les codes du film d’horreur très souvent. Hésitant entre réalisme glauque et opéra fantastique porté par la musique de Giorgio Moroder (« Midnight Express ») ; c’est la deuxième option qui l’emporte dans la dernière heure, donnant même au film des accents de tragédie grecque. La folie shakespearienne de Pacino aura raison de tous ceux qui l’aiment. Pacino tient ici un des rôles majeurs de sa filmo avec ce gouailleur à la violence primaire, car il lui donne une profondeur incroyable et une présence animale terrifiante. Et De Palma inscrit ce film de commande dans la lignée de sa filmo gravitant autour des récits de pulsions, violence, vengeance et voyeurisme. Un désir de montrer une folie plurielle. Il est une sorte de fils caché de Sam Peckinpah dans le traitement d’un tel déferlement de violence exacerbée. Ca c’est pour le traitement réaliste de la violence ; mais il fait aussi la jonction avec les modernes (Tarantino par ex) pour le traitement chorégraphique de la violence. Un cinéaste frontière.Malgré les défauts d’un film foutraque parfois plombé par la critique de l’époque ; il est de ceux qu’il faut voir impérativement… car le public en trente ans en a fait un film culte.
Sorti en 1984
Tony Montana débarque de Cuba en 1980 en Floride après une amnistie décrétée par le gouvernement cubain. Petit truand, grande gueule avec un ego surdimensionné ; cet homme inculte rêve de fric à tout prix. Il fréquente les gros bonnets, se fait une place à leurs côtés… son obsession de l’argent lui permet de prendre leur place et la violence peut être de la garder voire de tout perdre. Parti de rien, vivant comme un nabab et manquant cruellement d’intelligence ; comment ne pas devenir fou en se voyant si grand ?Remake d’un film d’Howard Hawk de 1932, ce film montre en deux parties, l’ascension fulgurante d’un paumé vers le rêve américain puis dans une seconde partie la difficulté de se maintenir au sommet puis la dégringolade. De Palma traite de sujet de manière âpre et brutale à l’image de son personnage principal. La première scène hyper violente avec la tronçonneuse est même devenue une des scènes cultes du cinéma. De Palma use ici d’une grue, technique dont il use et abuse dans sa filmographie avec beaucoup de talent. Parfait pour l’immersion dans la scène, avec cette technique, le spectateur comprend très vite la complexité des lieux et des situations ; pas besoin de 3D. D’autres scènes violentes sont cultes car toujours très chorégraphiés et mises en scène. Grandiloquent dans la violence, on frôle les codes du film d’horreur très souvent. Hésitant entre réalisme glauque et opéra fantastique porté par la musique de Giorgio Moroder (« Midnight Express ») ; c’est la deuxième option qui l’emporte dans la dernière heure, donnant même au film des accents de tragédie grecque. La folie shakespearienne de Pacino aura raison de tous ceux qui l’aiment. Pacino tient ici un des rôles majeurs de sa filmo avec ce gouailleur à la violence primaire, car il lui donne une profondeur incroyable et une présence animale terrifiante. Et De Palma inscrit ce film de commande dans la lignée de sa filmo gravitant autour des récits de pulsions, violence, vengeance et voyeurisme. Un désir de montrer une folie plurielle. Il est une sorte de fils caché de Sam Peckinpah dans le traitement d’un tel déferlement de violence exacerbée. Ca c’est pour le traitement réaliste de la violence ; mais il fait aussi la jonction avec les modernes (Tarantino par ex) pour le traitement chorégraphique de la violence. Un cinéaste frontière.Malgré les défauts d’un film foutraque parfois plombé par la critique de l’époque ; il est de ceux qu’il faut voir impérativement… car le public en trente ans en a fait un film culte.
Sorti en 1984