Arac Attack, Les Monstres A Huit Pattes (Des monstres attaquent la ville)

arac attack

genre: horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
année: 2002
durée: 1h38

l'histoire : Les habitants d'une petite cité minière se retrouvent confrontés à une horde redoutable d'araignées géantes et affamées. L'ingénieur Chris McCormick et son ex-petite amie, le shérif Samantha Parker, vont unir leurs forces pour lutter contre ces monstres à huit pattes résultant d'un déversement de déchets toxiques. 

La critique :

L'arachnophobie fait partie de ces peurs ancestrales et archaïques, plus ou moins habilement exploitées par le cinéma de science-fiction et d'épouvante. Tout commence en 1955 avec Tarantula ! de Jack Arnold. Dans ce film, qui oscille entre la SF et l'horreur, c'est une araignée géante qui symbolise l'angoisse du nucléaire et l'apogée d'un monde atomique déjà en pleine déliquescence.
Nos amies les araignées ne seront pas les seules représentantes de cette peur du nucléaire. En effet, en 1954, avec Des Monstres Attaquent la Ville (aka Them !), ce sont des fourmis gigantesques qui deviennent des monstres assoiffés de chair humaine. Désormais, l'homme se situe au bas de la chaîne alimentaire.

Il n'est plus ce redoutable chasseur et prédateur cherchant à prendre le contrôle sur Dame Nature. L'angoisse du nucléaire se transforme cette fois-ci en invasion incoercible et inextinguible. Ce thème d'une invasion animale est la dynamique principale d'Arac Attack, réalisé par Ellory Elkayem en 2002. Ce nouveau long-métrage horrifique se situe à la croisée des chemins entre Des Monstres Attaquent la Ville, Tarantula ! et L'Horrible Invasion (John Cardos, 1977).
Au niveau de la distribution, Arac Attack réunit David Arquette, Kari Wuhrer, Scott Terra, Scarlett Johansson et Doug E. Doug. A l'origine, le film est l'adaptation d'un court-métrage, Larger Than Life en 1997, déjà réalisé par les soins d'Ellory Elkayem.

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Pour l'anecdote, le long-métrage est dédié à la mémoire de Lewis Arquette (le père de David Arquette), ainsi qu'à Don Levlin, le père de Dean Levlin, l'un des producteurs du film. Attention, SPOILERS ! Les habitants d'une petite cité minière se retrouvent confrontés à une horde redoutable d'araignées géantes et affamées. L'ingénieur Chris McCormick et son ex-petite amie, le shérif Samantha Parker, vont unir leurs forces pour lutter contre ces monstres à huit pattes résultant d'un déversement de déchets toxiques.
Autre anecdote intéressante : Arac Attack est également produit par Roland Emmerich. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste s'intéresse au gigantisme animal puisqu'il reste le réalisateur de Godzilla, le remake homonyme et grotesque du chef d'oeuvre d'Ishiro Honda.

Depuis le début des années 2000, les arachnides effectuent un retour plutôt timoré au cinéma et par l'intermédiaire de la vidéo. Roland Emmerich profite de ce début d'effervescence pour produire Arac Attack, qu'il confie aux soins d'Ellory Elkayem. Sur la forme, Arac Attack ressemble à un hommage aux séries B science-fictionnelles et en carton-pâte.
Dès les premières minutes du film, difficile de ne pas songer à Tarantula ! et à Des Monstres Attaquent la Ville. Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Vous pouvez donc oublier toute diatribe de l'ère atomique ou de la peur du nucléaire. En même temps, l'angoisse de la Guerre Froide n'est plus vraiment d'actualité au début des années 2000.

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Faute d'idées, Arac Attack mise sur un sujet fédérateur : l'écologie. Si les araignées se transforment en monstres voraces et à l'appétit aiguisé, c'est de la faute des hommes et aux barils qu'ils balancent dans les rivières... Un propos somme toute assez naïf, par ailleurs très vite esquissé par Ellory Elkayem, qui élude de se glisser sur ce chemin escarpé.
Bref, nous voici devant un film d'épouvante qui n'a strictement rien à nous raconter. Pour tenter de masquer un scénario indigent, Arac Attack joue à fond la carte de l'humour, quitte à miser sur un aspect cartoonesque. Le film affectionne les gaudrioles et les blagues un peu potaches, à l'image de ces araignées mutantes qui bondissent et poussent des cris d'orfraie.

Parallèlement, le long-métrage se focalise sur les amourettes peu passionnantes d'un héros ordinaire, Chris McCormick (David Arquette), avec son ex-dulcinée, le shérif Samantha Parker (Kari Wuhrer). Même chose pour le personnage incarné par la jeune Scarlett Johansson, qui doit subir les avances un peu trop virulentes d'un jeune éphèbe adepte du motocross.
Pourtant, malgré tous ses défauts, Arac Attack se suit sans déplaisir. Ce n'est pas un nanar non plus. Le film se rattrape par un rythme soutenu et enlevé via de nombreuses séquences d'action plutôt réussies. Enfin, un véritable soin a été apporté aux effets spéciaux et donc à la confection de nos chères araignées. Néanmoins, Arac Attack ne parvient jamais à se hisser à la hauteur de ses modèles. Par exemple, la fin est un copier-collé à peine déguisé de Them !, l'imagination, l'originalité et le talent en moins.

Note : 09/20

sparklehorse2 Alice In Oliver