Le film Everest est tiré de l’histoire vraie de Rob Hall (Jason Clarke) et de son équipe qui se sont retrouvés coincés lors de l’ascension de l’Everest. Cette histoire est terrible, si vous vous attendez à une petite randonnée pédestre entre deux averses, vous allez être secoué ! La force d’Everest se trouve dans l’interprétation de son très beau casting (Jake Gyllenhaal, Josh Brolin, Keira Knightley, Emily Watson…) dégageant une émotion particulièrement palpable qui vous fera décongeler votre petit cœur enseveli sous la neige. On ne peut qu’avoir de l’empathie pour ces passionnés, qui ont mis leur corps et leur esprit à grande épreuve afin de se surpasser pour atteindre le but ultime d’une vie : atteindre le sommet de l’Everest. On vit avec eux les obstacles, les joies, les souffrances physiques, le manque d’oxygène qui rend chaque pas terriblement difficile et ce froid, rude, piquant.
Même si la salle et le film offraient des conditions idéales pour apprécier cette aventure à sa juste valeur, en 3D immersive et en son Atmos, je ne sais pas si c’est la taille de l’écran couplé à mon éloignement de celui-ci, mais les séquences tournées en studio m’ont clairement sautée aux yeux : une lumière trop artificielle pour cause, extirpant l’action de son contexte et perdant la sensation d’extérieur. La fumée sortant de la bouche trop numérique (oui je chipote, mais ça se voit) et les effets du soleil pas réalistes. Dommage. Néanmoins, la profondeur de champ grâce à la 3D est incroyable, rendant les images superbes et la « visite guidée » quasi fascinante. Autre point négatif, la surabondance de personnages : qui fait quoi ? Qui est dans quelle équipe ? Qui est où ? On s’y perd.
Everest n’en reste pas moins un très bon film, impressionnant d’interprétation qui plongera les spectateurs dans l’enfer de ces alpinistes.
Sortie en salles le 23 septembre.