Critiques express : Dheepan, Rickie and the Flash, the Visit

Par Fredp @FredMyscreens

On voit parfois des films sans avoir le temps de les critiquer et ce n’est pas forcément parce qu’ils sont mauvais. Voici donc en vrac (et pour le coup, es films n’ont effectivement rien à voir entre eux !), ce qu’on a pensé de Dheepan, Ricki and the Flash et the Visit.

Commençons donc par la Palme d’Or de l’année remise à Jacques Audiard pour son Dheepan. Trois réfugiés sri-lankais sont arrivés en France en se faisant passer pour une famille. Ils vont alors devoir s’adapter à la vie de la banlieue dans laquelle ils atterrissent tout en vivant les uns avec les autres sans se connaitre. Le plus grand auteur du cinéma français contemporain nous entraîne donc dans une nouvelle fresque sociale aux accents de polar qu’il est bien le seul à pouvoir offrir sur grand écran. Toutes les composantes de son cinéma sont là, de ces personnes qui doivent s’apprivoiser pour se découvrir des sentiments à l’irruption de la violence dans leur vie alors qu’ils auraient préféré l’oublier.

Le film démarre ainsi sur un discours social avant de s’orienter petit à petit vers le revenge movie de banlieue en passant par l’histoire d’amour et la construction d’une famille ou encore le trauma de la guerre. Le récit est dense mais on ne décroche pas une seule seconde. Encore une fois c’est une vraie réussite qui secoue et une Palme qui est bien méritée.

Dans un tout autre genre, voici la nouvelle future nomination aux golden globes pour Meryl Streep qui entre ici dans la peau d’une vieille chanteuse de rock qui a abandonné sa famille pour la guitare. Mais cela lui revient en pleine face quand sa fille fait une tentative de suicide après avoir été larguée. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le film porte plus sur Meryl et sa relation à sa famille dans son ensemble plutôt sur sur la relation mère-fille. Mais Jonathan Demme (que l’on a connu plus inspiré) n’oublie pas de filmer l’actrice avec la guitare à la main dans de beaux moments.

Alors oui, c’est assez prévisible, ça fait sourire un peu sans jamais faire de mal, bref, c’est un petit film qui se regarde avec plaisir au coin du feu avec ses vieux parents, c’est tout.

Et voici le retour de M Night Shyamalan. Après la débâcle de After Earth, le réalisateur de Sixième Sens revient à un cinéma à beaucoup plus petit budget puisqu’il s’engouffre dans une production de Jason Blum (Paranormal Activity) avec the Visit. Il nous propose alors un énième found footage sans intérêt où deux enfants vont passer le weekend chez leurs grands-parents et s’aperçoivent que ceux-ci deviennent de plus en plus bizarres. C’est donc filmé avec des pieds et sans aucune inventivité, avec des séquences humour bien lourdes, des gros placements de produits (bonjour Hasbro), un twist ridicule et des acteurs toujours mauvais.

Alors oui, certain vont peut-être sursauter, mais le film ne parle absolument de rien et l’émotion qu’il tente d’atteindre restera toujours ridicule. On avait eu un espoir après avoir été agréablement surpris par Wayward Pines mais définitivement, la carrière du réalisateur atteint encore une fois les abysses.