Notre avis :

Le travail d’Eli Roth a su trouver grâce à nos yeux dans le passé, surtout grâce aux deux premiers volets de la saga Hostel (on préfèrera oublier le troisième…) Alors que son précédent film, Green Inferno, s’apprête à sortir chez nous en VOD au mois d’octobre, Knock Knock vient de sortir en salles. Ce n’est donc avec aucune appréhension particulière que nous nous sommes lancés à la découverte du huis clos horrifique mettant à l’affiche l’éternel Keanu Reeves…

Ce qu’il y a de plus marquant dans Knock Knock, c’est son humour : complètement inattendu dans un film de ce genre, vous parviendrez pourtant à esquisser quelques sourires, ou à rire carrément, à plusieurs reprises du début et jusqu’à la fin du film. Eli Roth a vraiment réussi à nous offrir un cocktail parfaitement dosé, délicieux de violence, d’humour et d’érotisme.

L’histoire est simple mais follement efficace. On ne s’attend pas à plus de profondeur mais c’est suffisamment bien rythmé pour se laisser prendre dans le film. La vrai force deKnock Knock,outre le dosage et le rythme, sont ses personnages.

En père de famille, architecte et ancien DJ à la recherche de sa tendre jeunesse de débauche, Keanu Reeves convainc vraiment. Tout au long du film, nous étions attristés de voir qu’un moment de faiblesse et de fragilité soit facteur d’aussi lourdes conséquences pour lui. Ensuite, et plus particulièrement, les deux protagonistes féminines, Genesis (Lorenza Izzo) et Bel (Ana de Armas), ont su retenir notre attention, s’imposant comme des personnages attachants. Le personnage de Bel s’impose comme la plus touchante : sa folie et son innocence infantile se marient à merveille avec la personnalité beaucoup plus brutale et dirigiste de Genesis, qui créent un duo cruel et efficace auquel on ne peut pas rester insensible.

Nous nous attendions à voir un film sanglant, même sale  – comme Eli Roth l’a fait avecHostel –mais au contraire, nous avons le droit ici à une approche bien plus psychologique de l’horreur, avec des réactions humaines de terreur et de désespoir face à une situation extrême. On ne mise pas tout sur le visuel ni sur du spectaculaire mais sur une approche plus psychologique, enfermé dans une ambiance lourde, tamisée et avec une réalisation travaillée à la perfection (notamment quand il s’agit des déplacements à travers la maison de la victime).

« Knock Knockest un huis clos psychologique efficace qui sait apporter sa dose d’humour, de violence et d’érotisme. Un vrai bon moment de cinéma ! »

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