Prévisible propret et gentillet... Non subversif
Claire a une amie d’enfance Laura, avec laquelle elle vit une relation forte depuis toujours… amoureuse peut être même… difficile à discerner lors de la longue mise en place maline sous forme d’ellipse montrant une Claire au diapason de son amie… On est chez Ozon, l’ambigüité des êtres humains est un de ses fonds de commerce tout comme l’expression de leurs identités et de leurs différences. Cà c’est la suite du film. Laura décède jeune avec un mari et une très petite fille. Claire ne respire pas l’équilibre psychologique durant cet intro… vivant sa vie au travers du celle de Laura. Cette dernière morte… comment va-t-elle remplir ce vide ? Et bien, elle tombe bien malgré elle, grâce à une grosse ficelle scénaristique, sur David (le mari de Laura) donnant le biberon à sa fille… travesti en femme avec les vêtements de la défunte. Et là, pour moi le film n’a plus aucun intérêt, la suite étant tellement cousue de fil blanc jusqu’à sa conclusion. Un malheureux accident aurait pu rebattre les cartes d’une fin prévisible, mais elle n’est qu’un prétexte en fait à légitimer le final.Jouant la partition du thriller autour des composants de l’identité sexuelle, il appelle des références bien appuyées du genre. Entre un Almodovar mou du genou et un Hitchcock trop lisible, avec une tension jamais palpable puisque cette histoire d’amour par procuration tourne très vite à vide. Les deux précédents Ozon traitaient déjà de l’identité autour d’une certaine folie. Ozon pourrait ici se vouloir aussi le Nolan de « Laurence Anyways » avec ce huis clos sentimental où le regard extérieur pouvant être dérangeant reste hors champ et ne prenant pas part à l’intrigue ; mais son film est trop gentil et propret pour faire référence. En effet celui-ci est très apprêté aussi bien à travers une mise en scène appliquée que dans les décors et costumes ambiance US très magazine déco. On frôle parfois le film publicitaire, l’image et les attentions étant tellement lisibles. La marque de fabrique d’Ozon est d’être incisif ; sur quelques films, il y parvient, mais là il passe à côté ; c’est pataud. Reste de beaux acteurs dont Duris même si sa composition naïve tient parfois plus de « La cage aux folles » que de « Laurence anyways ».La problématique majeure du film réside alors autour de Claire ; tombe-t-elle amoureuse de David ou du fantôme de Laura ? Est-elle lesbienne ou morbide ? Mais trop vite, on trouve la réponse à travers une Claire vivant sa vie par procuration. Une fois sa source de vie décédée, Laura, un autre type de transfert s’avère possible.
Sorti en 2015
Note: 7/20
Claire a une amie d’enfance Laura, avec laquelle elle vit une relation forte depuis toujours… amoureuse peut être même… difficile à discerner lors de la longue mise en place maline sous forme d’ellipse montrant une Claire au diapason de son amie… On est chez Ozon, l’ambigüité des êtres humains est un de ses fonds de commerce tout comme l’expression de leurs identités et de leurs différences. Cà c’est la suite du film. Laura décède jeune avec un mari et une très petite fille. Claire ne respire pas l’équilibre psychologique durant cet intro… vivant sa vie au travers du celle de Laura. Cette dernière morte… comment va-t-elle remplir ce vide ? Et bien, elle tombe bien malgré elle, grâce à une grosse ficelle scénaristique, sur David (le mari de Laura) donnant le biberon à sa fille… travesti en femme avec les vêtements de la défunte. Et là, pour moi le film n’a plus aucun intérêt, la suite étant tellement cousue de fil blanc jusqu’à sa conclusion. Un malheureux accident aurait pu rebattre les cartes d’une fin prévisible, mais elle n’est qu’un prétexte en fait à légitimer le final.Jouant la partition du thriller autour des composants de l’identité sexuelle, il appelle des références bien appuyées du genre. Entre un Almodovar mou du genou et un Hitchcock trop lisible, avec une tension jamais palpable puisque cette histoire d’amour par procuration tourne très vite à vide. Les deux précédents Ozon traitaient déjà de l’identité autour d’une certaine folie. Ozon pourrait ici se vouloir aussi le Nolan de « Laurence Anyways » avec ce huis clos sentimental où le regard extérieur pouvant être dérangeant reste hors champ et ne prenant pas part à l’intrigue ; mais son film est trop gentil et propret pour faire référence. En effet celui-ci est très apprêté aussi bien à travers une mise en scène appliquée que dans les décors et costumes ambiance US très magazine déco. On frôle parfois le film publicitaire, l’image et les attentions étant tellement lisibles. La marque de fabrique d’Ozon est d’être incisif ; sur quelques films, il y parvient, mais là il passe à côté ; c’est pataud. Reste de beaux acteurs dont Duris même si sa composition naïve tient parfois plus de « La cage aux folles » que de « Laurence anyways ».La problématique majeure du film réside alors autour de Claire ; tombe-t-elle amoureuse de David ou du fantôme de Laura ? Est-elle lesbienne ou morbide ? Mais trop vite, on trouve la réponse à travers une Claire vivant sa vie par procuration. Une fois sa source de vie décédée, Laura, un autre type de transfert s’avère possible.
Sorti en 2015
Note: 7/20