Genre : horreur, gore, trash, extrême, inclassable, snuff, pornographique, shockumentary (interdit aux - 18 ans)
Année : 2014
Durée : 3h09
Synopsis : Une compilation des situations les plus abjectes capturées sur le net : déviances sexuelles, coprophagie, urophilie, snuffs animaliers, véritables meurtres et diverses insanités. Bienvenue dans le monde à la fois barbare, choquant et répugnant de Most Disturbed Person On Planet Earth 2 !
La critique :
Quarante années se sont écoulées depuis la sortie de Mondo Cane (Paolo Cavara, Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi, 1962), soit l'ancêtre du snuff movie. Depuis, le cinéma trash accumule les pellicules les plus déviantes et transgressives : Face à la Mort (John Alan Schwartz, 1978), Salo ou les 120 Jours de Sodome (Pier Paolo Pasolini, 1975), Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato, 1981), Philosophy Of A Knife (Andrey Iskanov, 2008), A Serbian Film (Srdjan Spasojevic, 2010) ou encore Buried in the Sand : the deception of America (Mick Taylor, 2004), pour ne citer que ces exemples.
Autrement dit, les légendes urbaines se sont presque démocratisées au cinéma, plus précisément sur le Web. Toujours plus gore, toujours plus extrême, toujours plus choquant. Parmi toutes ces galettes souvent répugnantes, quel est le film ultime ? Donc le long-métrage le plus barbare et le plus violent jamais réalisé ?
Ce film se nomme Most Disturbed On Planet Earth 2 (MDOPE 2) réalisé par un certain Thomas Extreme Cinemagore (évidemment un pseudonyme pour préserver son anonymat et éventuellement les ennuis judiciaires) en 2014. On tient là un véritable OFNI (objet filmique non-identifié) du noble Septième Art. C'est d'ailleurs aussi la question que pose ce long-métrage extrême : peut-on encore réellement parler de "cinéma" ? Un terme vraiment à minorer et à guillemeter au regard de cette pellicule quasi introuvable. Ne cherchez pas le film sur la Toile ou en streaming.
MDOPE 2 est un long-métrage rarissime. Même remarque concernant les images du film. Seul un trailer (relativement soft par ailleurs et surtout flouté) est visible sur Youtube. Ici point de scénario ni d'acteurs.
Le concept de MDOPE 2 ? Thomas Extreme Cinemagore a capturé plus d'une centaine de vidéos amateurs sur le net, cette fois-ci bien réelles. Avant de poursuivre mon homélie, prière aux âmes sensibles de quitter leur siège et d'aller faire un petit tour. Désormais, vous pouvez oublier vos petits "Walt Disney" (A Serbian Film, Cannibal Holocaust et consors), prendre un doliprane et préparer votre cuvette.
Car ce qui va suivre dépassse l'imagination, aussi fertile et débordante soit-elle. Pour la petite anecdote, MDOPE 2 a été censuré et donc banni dans plus de 130 pays (131 pour être précis). Il bat donc le triste record détenu par Face à la Mort. "Film scandale" (c'est le moins que l'on puisse dire), MDOPE 2 est une compilation de diverses insanités : urophilie, émétophilie, hémoptysie, hématémèse, scatologie, exécutions sadiques, décapitation et même zoophilie font partie des tristes réjouissances. Qui plus est sur une durée totale de trois heures et neuf minutes de bobine !
Cette fois-ci, point de dialogue inutile ni de conversations oiseuses. MDOPE 2 accumule les séquences ou plutôt les vidéos de débauche, de décadence, de tortures, de meurtres et autres ignominies à la chaîne. A aucun moment, le film ne relâche la pression sur le spectateur. Dès les premières minutes du "film", MDOPE 2 va directement à l'essentiel et délivre un uppercut en pleine tronche.
Un uppercut qui, encore une fois, dure plus de trois heures. Difficile de parler de toutes les vidéos. Ce serait totalement impossible et surtout ridicule. Néanmoins, voici quelques extraits et exemples sélectionnés pour vous, ceux que j'ai retenus... Certes, sur la forme, MDOPE 2 ressemble à mélange hétéroclite de diverses lubricités. Cependant, le film tourne essentiellement sur une sexualité particulièrement débridée (entre autres, les paraphilies), la mort (surtout des exécutions) et des crimes perpétrés sur des animaux.
Encore une fois, pas de trucage ni de vidéos falsifiées, tout est réel ! En route vers la dépravation, la mort et la perversité ! Au menu des festivités, un homme qui martèle son pénis avec des clous (effusions de sang garanties), un autre qui se masturbe et jouit dans une tranche de boeuf en matant un film pornographique, un enfant qui coïte avec un volatile sous les yeux à peine ébaubis de sa maternelle, un plongeur qui suce le pénis turgescent d'un dauphin, puis toute une kyrielle de décapitations dans les cris, la terreur et l'horreur... Continue ??? Oui ??? Vraiment ???
S'ensuivent alors plusieurs vidéos tournées par des femmes asiatiques. Au programme, jets de vomis dans un saladier avant de tortorer et d'avaler l'étrange mixture. Ensuite, c'est une femme particulièrement plantureuse (probablement 200 kilos) qui est culbutée par un homme au pénis ithyphallique.
Puis, le film revient sur son sujet de prédilection : une série d'hématémèses, le vomi étant carrément mélangé avec du sperme et des flatulences. Les divers protagonistes se délectent de leurs pets et de leurs pestilences. Dans cette ambiance orgiaque et d'agapes, les femmes et les hommes se douchent avec leurs propres rejets. Les maladies vénériennes font partie elles aussi du menu fretin.
Des chiens sont littéralement carbonisés par quelques esprits pervers, grivois et égrillards. Avant d'exhaler son dernier soupir, c'est un cabot qui hurle, qui frémit et gesticule dans tous les sens. Le visage brûlé et moribond de l'animal est filmé en gros plans sous les railleries, les avanies et les billevesées. Les scènes de décapitation sont nombreuses.
L'une d'entre elles montre un homme gémir (ou plutôt grouiner) comme un porc avant d'être démembré, dilapidé, écartelé, découpé... Et j'en passe... Game over. Terminé. J'arrête ma longue litanie. L'intérêt de MDOPE 2 ? Sincèrement ? Aucun. Depuis Mondo Cane, un film visionnaire (tout du moins, à l'époque), qui annonçait l'industrie de l'image et de la consommation, le voyeurisme et la perversité semblent avoir effectué un pas supplémentaire vers le précipice et la décadence.
Toujours plus violent, toujours plus extrême, toujours plus gore, toujours plus répugnant, toujours plus outrancier, toujours plus trash... Bref, MDOPE 2 n'est finalement que le reflet de notre société capitaliste et hédoniste, celle qui ne doit plus connaître de limites ni de contraintes. Paraphilie, pornographie malsaine, sadomasochisme, zoophilie, scatologie et autres impudicités...
Autant de termes libidineux et de satyriasis pour désigner cette inhibition du désir. Un désir orgastique qui trouve sa jouissance à travers la débauche, des images et des vidéos toujours plus sadiques, nihilistes et extrêmes. Lorsque eros (amour ou pulsion de vie) est intimement lié à desiderare (le désir) et à thanatos (la pulsion de mort)... Avec MDOPE 2, cette connection inhérente s'est oblitérée...
Note : ?
Seconde Chronique :
Il est des moments dans l'existence où l'on doit faire des choix. Des choix de plus ou moindre importance, mais des choix quand même. Aujourd'hui, un dilemme s'impose à moi : dois-je parler de l'innommable ? Décrire l'indescriptible ? Faire état de l'indicible ? J'ai décidé de vous en parler et j'assume ce choix. Maintenant une question se pose comme une évidence : qui est le plus détraqué ? Celui qui fait une compilation des pires atrocités dont l'homme est capable ?
Ou celui qui achète le dvd qui affiche complaisamment ces mêmes atrocités ? Les deux sans doute. Alors, il sera toujours temps pour vous de me clouer au pilori sur la place publique après avoir lu ce billet. En attendant, je vais essayer de vous parler de la pire abomination filmique qui ait jamais existé : Most Disturbed Person On Planet Earth 2 (MDPOPE 2). Oui numéro deux puisqu'un premier opus (quasi introuvable) a déjà été commis par la même équipe. Le but étant hélas toujours le même : aller le plus loin possible dans la violence et l'horreur des situations.
Choquer à tour prix, jusqu'à la nausée. Une idéologie révoltante mais qui n'est en fait que le résultat du délitement irrémédiable d'une société voyeuriste, en pleine déliquescence. En tout cas, nous voilà accablés dans ce shockumentary (j'ai bien du mal à l'appeler ainsi) par 189 minutes des pires abjections jamais capturées sur le net. La personne (un français au pseudo de "Thomas Extrême CinemaGore") qui a regroupé ces images, n'a vraiment pas fait dans la dentelle.
Tout y passe : snuffs animaliers gratuits, meurtres en direct, décapitations en gros plans signés Daesh (entre autres), personnes découpées en morceaux, coprophagies, urophilies, déviances sexuelles extrêmes, freaks... La liste s'allonge à l'infini. Excepté des images pédopornographiques qui tomberaient immédiatement sous le coup de la loi, je pense que MDPOPE 2 présente les scènes les plus abjectes, les plus répugnantes et les plus scandaleuses dont l'être humain peut se rendre coupable devant une caméra.
Il est évidemment inutile que je m'attarde sur ces abominations, mais j'avoue que l'homme me surprendra toujours par sa capacité à agir comme le dernier des barbares. A 47 ans, je pensais avoir tout vu. Il faut croire que non. Vivons-nous dans un monde civilisé ? Après avoir visionné ce "film", j'en doute sérieusement. Par contre, qu'un opportuniste ait eu l'idée saugrenue et morbide d'une telle compilation ne m'étonne pas du tout. A trente dollars le dvd, le petit malin était quasi certain de se faire pas mal d'argent.
Les charognards assoiffés d'immondices ou les amateurs de "cinéma" extrême, friands de sensations (moi le premier) ont eu beau se jeter sur cet infâme objet. Il n'y aura évidemment aucun spoilers dans cette chronique qui n'en est pas vraiment une. Comment s'étonner qu'internet véhicule de telles images ? La grande Toile reflète sans concession la réalité des nouveaux communicants qui ont bien compris que l'arme la plus puissante en ce monde n'est qu'une simple caméra.
Arme d'autant plus redoutable que les images se propagent à la vitesse de l'éclair et qu'elles affectent le monde entier en un battement de cil. Les terroristes de Daesh par exemple ont parfaitement assimilé ce pouvoir de nuisance dans la mise en scène de leurs macabres exécutions. Autrement dit, l'image au service du mal. Ou bien alors du sensationnalisme. Rappelons-nous cette photo récente et tristement célèbre du petit Aylan qui a bouleversé les consciences à l'échelle planétaire.
Dès la publication de ce cliché, les gouvernements démocratiques, avec leur habituelle démagogie hypocrite, ont aussitôt pris des mesures pour venir plus efficacement en aide aux migrants. Là est le pouvoir de l'image. Nauséabond la plupart du temps, il se propage et contamine le quidam incrédule. MDPOPE 2 amène le nauséabond à un niveau jamais atteint et certainement indépassable. Que peut-on dire face à de telles horreurs ? Rien. L'incommensurable violence de ce shockumentary nous laisse sans voix, abasourdis.
Comment est-il possible que l'homme commette de telles ignominies ? Que sa nature soit si basse, si laide, pour tout dire si dégueulasse ? Que peut-il se passer dans la tête de ces gens (j'hésite même à les nommer ainsi) à l'instant où ils mettent en ligne, sans doute très fiers d'eux, leurs terribles exactions ? Un sentiment de toute puissance, la satisfaction de braver les interdits, de plaisr de faire le mal ? Nul ne peut le dire. Cependant, voilà où nous en sommes des dérives d'un monde toujours plus violent, d'images toujours plus choquantes et d'inconnus grisés par l'immédiateté d'une hypothétique et éphémère "célébrité".
La spirale infernale est en route jusqu'au point de non-retour. En ce sens, MDPOPE 2 n'est ni plus ni moins que le triste reflet d'une époque matérialiste et consumériste. Si tel est son message, le "réalisateur" n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour établir sa démonstration.
Pour terminer, je tiens VRAIMENT à avertir ceux qui pourraient tomber par hasard sur ce torchon cinématographique (cela me semble difficile, mais on ne sait jamais !) : les images proposées ici dépassent de très loin le plus atroce des films d'horreur, mondo ou death movies. Les spectateurs les plus endurcis, eux-mêmes, doivent s'attendre à détourner quelque fois la tête devant des scènes d'une barbarie sans nom. Personnellement, la mise à mort scandaleuse d'un petit chien hante encore ma mémoire plusieurs semaines après son visionnage... Rien, absolument rien ne justifie l'intolérable gratuité des saloperies présentées dans cette immonde compilation. Pire que le pire de vos cauchemars, MDPOPE 2 a le malheur d'exister.
Il reste cependant inaccessible à 99.99 % du public. Et fort heureusement, car nous avons assez de psychopathes dans les rues et derrière les écrans pour que cet abject dépotoir filmique puisse en fabriquer de nouveaux. En attendant, que ceux qui ne croient pas l'existence de l'enfer ne se réjouissent pas trop vite. L'enfer existe et c'est malheureusement l'homme qui l'a créé. Son nom ?
Most Disturbed Person On Planet Earth 2.
Note : ???