Après un nouveau départ, les héros de Walking Dead semblent se laisser amadouer et Carl gagne de l’importance. Voilà un 23e tome qui cherche son rythme et garde encore son fil rouge sous le coude, générant alors un peu d’ennui chez le lecteur.
Ce nouveau tome va donc approfondir en particulier le personnage de Carl et nous donner d’emblée un éclairage sur cette nouvelle menace. Ainsi l’auteur n’oublie toujours pas d’explorer ses personnages toujours de manière réalistes et il montre ici comment la jeunesse évolue après avoir grandit dans un monde post-apocalyptique. Une jeunesse violente qui a bien compris la loi du plus fort et qui a également envie, comme les parent, de retrouver parfois une certaine moralité mais ce n’est pas chose facile. Ne montrant jamais les choses de manière facile, l’auteur place ses personnages dans une situation ou chacun n’a ni raison ni tort mais doit faire face à des choix pour garder certains principes.
D’un autre côté, nous suivons donc quelques histoires déjà vues avec Maggie qui doit encore s’affirmer en tant que leader de sa colonie et devant déjouer quelques traîtres ou encore la tentative de retirer des infos d’une prisonnière. Cela semble un peu téléphoner mais alors que l’on s’attendait à ce que cela puisse virer dans l’horreur ou une nouvelle guerre des clans, Kirkman coupe court à la menace en concluant un accord, comme si depuis le nouveau départ, tout devenait facile à résoudre et tout le monde semblait bien plus mesuré. Il reste alors à savoir combien de temps cela durera.
En effet, le fait de couper court à la menace et de n’avoir qu’un petit aperçu des événements est assez frustrant car on l’impression d’une histoire finalement assez anecdotique qui ne fait pas vraiment progresser le groupe ou plutôt la nouvelle société qui est en construction. On ressent alors une certaine frustration devant un tome toujours bien écrit mais sans grands enjeux. On espère alors que ça viendra pour le prochain.