Avec : Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Josh Brolin, John Hawkes, Robin Wright, Emily Watson
Nationalité : Titre Original : Everest Année de production : 2015 Récompenses : Avertissement : - 2 nominationsTitre au Quebec :
La métaphore filée d'un récit tragique un peu trop superficiel.Sortie sur nos écrans : 23 septembre 2015
d'une désastreuse tentative d'ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l'homme ait connues. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.
Justement, l'Everest, c'est ce sommet de 8848 mètres en plein cœur de l'Himalaya où, en 1996, une vingtaine d'alpinistes se sont disputé l'ascension du toit du monde sur des sentiers presque aussi étroits et promesses de mort qu'un fil de funambule. Sauf qu'ici, le fil est tendu entre le camp de base, gentiment balayé par quelques tempêtes de neige, et le sommet, où la neige se transforme en grêle et où les températures extrêmes peuvent atteindre des records stratosphériques de - 60 degrés Celsius. Bon. On apprend de charmants détails sur les conditions de vie au Népal et sur les conditions de vie de nos héros avec leur petite famille dont on se contrefiche comme de l'an 40, mais comme il faut toujours une petite touche de sentimentalité pour faire un bon film (ou du moins pour rattraper ce qui pêche), passons l'éponge.
Sauf qu'il ne reste plus grand-chose à déguster quand on a ôté la substantifique moelle d'un film qui se veut à la fois moralisateur, encourageant, décourageant aussi, mais surtout divertissant en misant tout sur la question substantielle : qui va succomber ?
Un palmarès de 250 morts n'étant pas parvenus au succès escompté auréole la renommée de la montagne assassine. Par conséquent, on se doutait bien que dans une œuvre à mi-chemin du film catastrophe et de la comédie à deux balles où tout le monde se soutient parce que tout le monde s'aime dans le malheur, il y aurait des morts. La tête d'affiche, Jake Gyllenhaal, frappé d'une gastro aussi crédible que la réussite d'un gringalet ne pesant pas plus de 40 kilos tout mouillé, est le premier à lutter. Un instinct de survie à toutes épreuves !.
On leur avait prédit mauvais temps, avalanches, œdèmes cérébraux et pulmonaires, engelures, orages et tempêtes de grêle. Tout ce qui devait arriver arriva. Quand est-il du destin de tout ces grimpeurs ?; le bon facteur-charpentier humaniste qui veut prouver à des enfants que même un homme ordinaire peut poursuivre des rêves extraordinaires, le futur père de famille, le guide prétentieux, l'unique femme qui tente de planter son drapeau de la gloire sur le 7 e sommet de sa carrière.... Bref, arriveront-ils tous sur le toît du monde ? leur destin n'est-il pas écrit sur leur front ?.
Alors si Everest est une ode aux rêves grandiloquents que nous poursuivons tous et nous enjoint à les réaliser, soit, objectif rempli. Si les ambitions de Baltasar Kormákur est de nous dévoiler la courageuse odyssée d'une vingtaine d'alpinistes en pleine course contre-la-montre dans la " zone de la mort ", soit, objectif rempli. Mais espérons que Kormákur ne caressait pas l'illusion d'en mettre plein la vue aux spectateurs plus avides de paysages népalais et tibétains que des turpitudes un peu répétitives et très prévisibles de nos héros.
Sans fustiger le scénario un peu plan-plan inspiré d'une histoire vraie, on se serait attendu à un peu plus de mise en scène, à une plus grande importance donnée aux décors, voire même aux dialogues autour des risques pris durant l'ascension, autour de cette passion animant coûte que coûte ces grimpeurs dotés d'un sang-froid qui aurait mérité quelques lignes de réplique.
Car leur drogue à eux, c'est cette poudre blanche dont ils sont dopés jusqu'à l'overdose. D'ailleurs, ils pompent de l'oxygène jusqu'à l'euphorie, se piquent et sniffent cette poudre H-24, de jour comme de nuit. Tels des cancéreux en stade terminal, nos alpinistes baissent les bras, retrouvent leur bravoure, abandonnent à nouveau avant de se rattraper, parfois en vain, à ce qui les maintient en vie. Mais à croire qu'aucun de ces personnages ne pense, ne réfléchit, ne s'imagine dans une quelconque rétrospective au retour de leur ascension. À croire qu'aucun ne prend réellement conscience, à l'instar de la jeune japonaise, qu'ils s'apprêtent à atteindre le 7 e ciel.
Bref, dommage ; le film semble errer sans conscience, sans se poser de question, suivant un scénario simplet et, quoique réaliste, presque ennuyeux. Trop réaliste peut-être ?
Filmographie sélective :Que nenni. On admire le panorama dressé de cette aventure hors-norme, on admire le courage des alpinistes, on s'extasie devant leurs entremêlements de cordes salvatrices, on fond comme neige au soleil devant les paysages époustouflants... Mais on déplore le corps d'un film sans âme qui vive, où l'on aurait apprécié se sentir proches des héros, de leurs triomphes, de leurs échecs, de leur mort. On se contentera du squelette, métaphore filée de notre existence. Car le but de la vie humaine est de parvenir à être heureux, et s'ils le deviennent en grimpant sur le toit du monde, alors chapeau bas et applaudissement pour cette élégie de la vie et du bonheur.
Filmographie sélective :Les autres, quant à eux, resteront sur leur faim.
Filmographie sélective : Everest (2015), Les Gardiens de la Galaxie (2014),Note :
Le baromètre au 29 septembre 2015
Scénaristes : William Nicholson, Simon Beaufoy Producteurs : Tim Bevan, Eric Fellner, Baltasar Kormákur, Nicky Kentish Barnes, Brian Oliver, Tyler Thompson Distribution : Editeur : Universal Pictures International Francené le 17 juillet 1969 - à Winton, Queensland - Australie
19 ans de carriere - 49 films -
Pas encore en Blu ray Billet de Mathilde et intégration Sly Sources : Allociné, Cinétrafic, SensCritique, Rottentomatoes, Amazon, Wikipédia, Imdb, Zimbio, Box-Officené le 19 décembre 1980 - à Los Angeles, Californie - Etats-Unis
24 ans de carriere - 37 films - 3 prix et 10 nominations
né le 12 février 1968 - à Los Angeles, Californie - Etats-Unis
29 ans de carriere - 60 films - 1 prix et 3 nominations
Sans oublier : John Hawkes, Robin Wright, Emily Watson, Michael Kelly, Keira Knightley, Sam Worthington
Baltasar Kormákur est né le 27 février 1966 à Reykjavik Islande, réalise son premier film 101 Reykjavík en 2000, tiré du roman éponyme de Hallgrímur Helgason, avec Victoria Abril. Il a connu un succès international et a notamment reçu le Prix Découverte au Festival international du film de Toronto.
Réalisateur et producteur
----------------------------------
Adaptaté du récit : Tragédie à l'Everest
Sociétés de Productions : Cross Creek Pictures, Free State Pictures, Rvk Studios, Universal Pictures, Walden Media, Working Title Films, Chromakey-Hire.Com
Petit démarrage!
(désactiver votre bloqueur de publicité si vous n'avez pas de visibilité sur les vignettes Amazon)
Pas encore en DVD
-------------------------------------------