Martin, désabusé pour avoir trop aimé et trop vécu, retourne chez son père, un horticulteur romantique en fin de course. Il y retrouve Gabriel, son jeune frère de 16 ans, exalté et idéaliste, qu'il va tenter de dégoûter de l'amour, sans relâche. Mais c'est sans compter Mathilde, jeune femme flamboyante et joueuse, qui va bousculer tous leurs repères...
Il émane de ce Début prometteur un parfum subtilement envoûtant dont la note de fond serait chagrin et la note de tête serait l'espoir. Adapté du roman de Nicolas Rey (également co-scénariste du film), cette comédie dramatique possède un certain charme, évanescent, mélancolique, lumineux.
Pour son deuxième long métrage, Emma Luchini révèle avoir eu envie " d'illustrer ces moments où, dans la vie, au milieu d'un événement banal, la rencontre d'une personne peut nous faire basculer dans quelque chose d'un peu magique. [...] Le film parle avant tout de ça : d'âge, d'illusion, d'enchantement, de désenchantement. "
Pour interpréter ces frères au tempérament contraire, Luchini a choisi le jeune Zacharie Chasseriaud ( Deux temps Trois mouvements), parfait en coeur d'artichaut, et Manu Payet, que l'on prend plaisir à découvrir dans un nouveau registre. Tout en retenu, l'acteur surprend et séduit dans le rôle de l'anti-héros à la dérive. Quant à l'envoûtante Veerle Baetens ( Alabama Monroe), elle tire son épingle du jeu par son interprétation virevoltante et sa voix d'or à faire chavirer les coeurs (la scène où elle entonne Mes hommes de Barbara peut même venir tirer quelques larmes).
Ajoutez à cela une mise en scène soignée (la scène tournée la nuit dans le jardin de Giverny se révèle magique et quasi-irrélle), des dialogues ciselés, une bande son sublime et des personnages filmés avec douceur et bienveillance, et vous obtiendrez un bien joli film signée par une cinéaste qui promet, elle aussi !
Sortie le 30 septembre 2015.
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