[Critique] – The Green Inferno

Par Pulpmovies @Pulpmovies

Réalisé par : Eli Roth
Avec : 
Lorenza Izzo, Ariel Levy, Aaron Burns
Sortie :
16 octobre 2015 en e-Cinéma
Durée: 1h40
Budget:
Distributeur :
Wild Side
3D: Oui – non

Synopsis :
Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.

Notre avis :

Alors que Knock Knock vient d’envahir les salles françaises, The Green Inferno, le précédent film d’Eli Roth, s’apprête à sortir sur les plateformes de vidéo à la demande. Après deux années de solitude dans les tiroirs de sa boite de production, en faillite, nous pensions même que le film n’allait jamais réussir à trouver sa place sur nos écrans. Cette décision de sortir le film en VOD cache-t-elle un manque de confiance envers sa qualité ? Détrompez-vous : le machiavélique esprit de son réalisateur vous réserve un voyage au fin fond de l’horreur…

The Green Inferno est un pur hommage aux productions des années soixante-dix et quatre-vingt, le Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato en tête de liste, et s’impose comme une relecture de cette sous-catégorie du genre horrifique quelque peu délaissé depuis. Et autant dire que lorsque c’est Eli Roth qui s’y colle, on est loin d’être déçus… Le gore à outrance que l’on découvrait dans Hostel s’associe au second degré permanent de Cabin Fever pour donner une heure et quarante minutes de chasse à l’homme à travers l’Amazonie. Évidemment, quand une bande de jeunes américains, avide de respect et d’égalité, décide d’affronter les milices et bulldozers chargés de détruire la forêt verte, tout ne se passe pas comme prévu… et ceux qu’ils sont venus protéger se retournent finalement contre eux. C’est plutôt con, non ?

C’est pourtant le but : l’humour cynique d’Eli Roth rend tous ses personnages affreusement idiots, et fait de The Green Inferno un film à voir d’un regard aussi décalé que ses précédentes réalisations. Certains d’entre eux sont constamment moqués : du connard de première au garçon éternellement relégué à la friendzone face à l’héroïne, Justine (Lorenza Izzo, que l’on retrouve aussi dans Knock Knock !), on trouvera aussi une hypocondriaque névrosée, vraiment pas à l’aise à l’idée d’être prisonnière dans une cage. Et quand on voit la tribu qui les « accueille », on aura plutôt envie de la comprendre : entre la torture, les décapitations, les membres qui volent et le sang qui coule à flots, on fait difficilement plus marquant comme séjour ! Les amateurs de films outrageusement gores seront ravis : à la projection du film, on nous offrait même un petit sac à vomi au cas où… Vous êtes prévenus.

L’histoire de The Green Inferno aura le mérite de réserver quelques rebondissements même si l’ensemble demeure un peu convenu : un petit twist final (dissimulé dans le générique de fin) pourra peut-être aussi retenir votre attention. Si le rythme du film patine un peu par son introduction un peu longuette, le reste du film s’enchaîne sans aucune difficulté, ponctué par de délicieuses situations délicates, comme des tentatives et stratagèmes d’évasion absurdes au possible. Alors oui, on regrette un peu que le film d’Eli Roth n’ait pas pu trouver sa place en salles histoire de rehausser un peu le niveau des dernières sorties horrifiques au cinéma, mais tant pis : ce sera en e-cinéma, ou rien, alors allez-y !

Entre gore à outrance et cynisme assumé, The Green Inferno reprend tous les éléments de la recette à succès de son réalisateur, Eli Roth !

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