Suite de "Poulet au vinaigre" (1985), Claude Chabrol retrouve son personnage d'inspecteur caustique pour une autre enquête. Dans la logique d'un commissaire Maigret, Lavardin est le seul dénominateur commun entre les deux films. Lavardin est en quelque sorte un Maigret un peu plus vicelard et cynique. L'autre point commun est celui inhérent à un grand nombre de films du réalisateur Claude Chabrol, à savoir cette succulence à décrypter les petits mondes des bourgeois de province. Cette fois l'inspiecteur Lavardin se retrouve à enquêter dans l'entourage de son grand amour passé.
Au casting l'ex-réalisateur de la Nouvelle Vague fait appel à des acteurs emblématique de cetet époque avec Bernadette Lafont et Jean-Claude Brialy... Mais étonnament la mise en scène de Chabrol fait ici un peu de sur place. Outre quelques plans bien vus il semble que le théâtre se soit imposé à lui au vu du sujet (le contexte du crime est une pièce blasphématoire). Le scénario offre une enquête retorse comme on les aime, les personnages sont tous antipathiques jusqu'à ce Lavardin. Ce dernier n'est pas plus sympathique que ceux qu'il aime à rabrouer et à se moquer. On est loin du capital sympathie d'un Maigret ou même d'un Columbo. Dommageable sans aucun doute, surtotu avec un tel acteur comme Jean Poiret. Sinon on s'aperçoit que le lien qui unit la châtelaine à l'inspecteur ne sert pas à grand chose, le scénario aurait pu s'en dispenser tant ce passé reste très secondaire. Un policier à la Chabrol sympathique mais auquel il manque un charme supplémentaire.
Critiques De Films
" Article précédent