La Labyrinthe : la Terre Brûlée, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Après un premier volet efficace, il est temps de découvrir ce qu’il y a derrière le Labyrinthe. La Terre Brûlée aura ses défauts de scénario mais tient tout de même toujours le rythme et reste un bon divertissement.

On le reconnait, le Labyrinthe était une excellente surprise. Un film pour ado qui dépassait sa condition pour devenir un survival et un film d’aventure très efficace avec une vision aboutie du jeune réalisateur Wes Ball. Normal qu’il soit donc toujours de la partie pour le second volet qui reprend l’intrigue directement après les événements du premier film, lorsqu’un groupe para-militaire récupère nos ados échappés du labyrinthe. Maintenant sortis de ce qu’ils pensaient être l’enfer, il vont donc découvrir ce qui est arrivé au monde après qu’un terrible virus ait décimé la population et que les radiation du soleil est rendu l’environnement assez hostile.

Toujours poursuivis par l’organisation Wicked qui voit en eux un moyen de mettre fin au virus et de rendre le monde meilleur, ils vont donc courir sans arrêt et découvrir ce monde en même temps que le spectateur, du désert aux villes en ruine en passant parles montages où se trouve peut-être leur seul espoir d’aide.

Le film se déroule ainsi à un rythme effréné et va finalement sauter très rapidement d’un lieu à un autre, d’une rencontre à une autre, sans prendre vraiment le temps de s’y attarder. On explore donc se monde à vitesse grand V comme des touristes japonais qui explorent l’Europe en ne prenant que le temps de descendre du bus pour prendre une photo avant de repartir. Et c’est dommage car du coup, les acteurs talentueux qui assurent les seconds rôles (Alan Tudyk, Lily Taylor, Aidan Gillen, …) sont clairement  sous-employés et les locaux trop vite traversés.

Cette grande course ne permet pas non plus de s’attarder sur les personnages auxquels on s’était pourtant vite attaché sur le premier épisode, comme si, comme on nous les avait présenté dans premier volet, il n’y avait plus besoin d’y revenir. Mais du coup, on ne perçoit pas vraiment leur évolution et il apparaissent alors à l’écran surtout comme des marionnettes qui courent vite d’un point A à un point B sans vraiment du but. Toutefois, rassurons certains spectateurs qui pouvaient penser qu’il y aurait quelques clichés dans ce nouveau volet comme une histoire d’amour naissante entre 2 principaux protagonistes … il n’en est rien, au contraire, et tant mieux !

Ce côté hors-cliché est d’ailleurs l’un des atouts du film qui reste brut et ne lésine pas sur la violence du monde qu’il décrit avec des nouvelles menaces qui peuvent faire froid dans le dos et restent étonnantes. Alors oui, on peut reprocher une intrigue sur des expérimentations qui pourraient bien nous rappeler les heures sombres de la saga Resident Evil, mais ce n’est pas non plus trop appuyé afin que nous poussions nous attarder sur notre course avec le groupe en recherche d’un refuge sûr. Et puis surtout, il y a chez Wes Ball un véritable dynamisme est une véritable vision de son univers.

On pourra bien reprocher au scénario de passer vite fait d’une séquence à l’autre et de ne pas suffisamment explorer ses personnage tout en développant une intrigue de fond un peu tirée par les cheveux pour pas grand chose, mais Wes Ball fait particulièrement bien son boulot derrière la caméra, insufflant un rythme certain au film qui ne baisse jamais, avec des séquences d’action particulièrement bien filmées sans sur découpage, où tout est lisible avec des décors apocalyptiques où l’on ne se perd jamais. D’ailleurs ses visions d’un monde post-apocalyptique ne réinventent pas grand chose mais restent tout de même assez impactantes à l’écran pour nous emporter. Même les décors sont bien employés et on reconnait à Ball une très bonne maîtrise de l’espace.

Il n’y a pas à dire, le jeune réalisateur à un sacré potentiel une fois qu’il sera sorti de cette franchise mais en attendant, on est bien curieux de voir ce qui sera fait sur le 3e volet.