American Horror Story : Asylum, Ryan Murphy, Brad Falchuk, 2012
En cette deuxième semaine de folie (qui fait peur) Bizard Bizard a choisi de vous ouvrir les portes du manoir de Briarcliff : vénérable institution psychiatrique qui mérite amplement sa place au panthéon de la folie. Abritant tous les visages du dérangement mental, qu'il s'agisse des patients ou de l'équipe " d'encadrement ", Briarcliff est un petit bijou d'horreur opposant tarés et méthodes musclées.
Maintenant que les bases sont posées il est temps de rentrer dans le vif du sujet. Car si cette asile a pu perdurer dans sa folie durant toutes ces années c'est grâce à l'oeuvre d'une seule femme : Sister Jude. La nonne au cœur de pierre, le terminator de la psychiatrie, une femme qui n'a pour seule guide sa foi, pour seule protection son " chaste " voile et pour seules armes son fouet et son swagg.
Afin de mieux comprendre de quel fer est fait cette religieuse et de quoi il retourne vraiment dans ce manoir nous vous invitons à vous pencher sur les cinq piliers de la méthode Sister Jude, visant à rendre les fous encore plus fou.
La musique. Parce que " quand la musique est bonne ! Bonne bonne bonne ! Quand la musique sonne ! " elle est capable de sonner les patients, et bien. Voilà l'une des flèches de l'arc pédagogique de Sister Jude. En obligeant ses tarés d'amour à écouter en boucle " Dominique nic nic " la nonne incorruptible obtient le calme et l'asservissement escomptés. Tétanisés par l'enfer qu'est cette chanson les patients n'ont plus d'autres choix que de jouer aux échecs, fumer en silence et devenir encore plus fou, toujours en silence.
Le châtiment corporel. Parce qui aime bien châtie bien n'est ce pas ? À des fins thérapeutiques notre swaggy religieuse n'hésite pas à fouetter toutes personnes osant défier son autorité ou remettre en cause Sa méthode. Investie par le devoir de mater la rébellion et de loger tout le monde à la même ancienne, Judy n'a peur de rien et fouette gaiement et assidument sans distinction aucune patients V.I.P, psychopathes et bonnes sœurs.
Le châtiment médical. Parce que c'est comme ça, tout simplement. Rappelons que nous sommes dans un asile psychiatrique dans les années soixante et que lorsque le châtiment corporel ne suffit pas il faut savoir passer à la vitesse supérieure. Vous imaginez bien que ce n'est pas avec du Françoise Dolto de derrière les fagots que notre chaste guerrière va amener la paix et la tranquillité d'esprit chez ses patients. Non, non, non. Du tranquillisant pour animaux, quelques électrochocs, un peu d'isolement et de lavage de cerveau et le tour est joué.
L'intimidation. Parce qu'une main de fer dans un gant de fer ça ne donne pas vraiment envie de se rebeller. Comme toute armée à son général, Briarcliff à Sister Jude, et vous l'aurez compris, il ne vaut mieux pas la chercher. Mais pour pouvoir régner dans ce royaume de fous ce qu'il faut avant tout c'est de la street credibility, et ça, elle en a. Le châtiment, quel qu'il soit, n'étant que la démonstration physique de la rambo mania qui l'habite pour ceux qui ne l'avait pas encore tout à fait compris. Résultats à l'appui car rare sont les gens qui osent défier la nonne au fouet (sauf bien sûr notre joyeuse bande de héros, mais ça c'est parce que c'est les héros justement).
La folie. Parce qu'il n'y a qu'en étant fou soi même que l'on est capable d'appliquer cette méthode (et surtout à obliger les gens à écouter " Dominique nic nic ") !
Voilà ,voilà vous savez tout !
Nous vous rappelons tout de même que comme pour la plus part de nos articles, il est tout à fait déconseillé de reproduire ce que vous venez de lire chez vous.
Allez tous en coeur!
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