Terminator Renaissance (Game over)

terminator renaissance

genre: science-fiction
année: 2009
durée: 1h48

l'histoire : En 2018, après l'apocalypse qui a vu s'affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l'apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s'être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s'il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l'assaut final, Connor et Marcus s'engagent dans une odyssée qui va les mener au cœur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l'annihilation programmée de l'humanité tout entière.

La critique :

"Je reviendrai". Telle est la phrase prémonitoire et péremptoire d'Arnold Schwarzenegger dans Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines, de Jonathan Mostow en 2003. Une locution laconique qui va devenir l'égérie ou la marque de fabrique de la franchise. Comme une évidence. James Cameron n'étant plus aux commandes, la saga s'est transformée en série B version "blockbusterisée" sous la houlette d'un nouveau réalisateur. Hélas, Jonathan Mostow n'est pas James Cameron.
Le cinéaste se contente de poursuivre l'oeuvre de son illustre prédécesseur, le talent en moins. Pourtant, Jonathan Mostow envisage de rempiler pour un quatrième volet. Mais en 2006, la franchise prend une toute autre direction. Les scénaristes Michael Ferris et John Brancato rédigent le script de ce qui doit être une nouvelle trilogie, cette fois-ci se déroulant dans le futur de John Connor, donc durant la guerre entre les hommes et les machines.

Dans un premier temps, les scénaristes et producteurs font appel aux services de James Cameron. Mais le réalisateur n'a pas apprécié la direction prise par Terminator 3. Qu'à cela ne tienne, c'est un certain McG, le réalisateur des adaptations des Drôles de Dames (Oups...), qui est appelé au renfort. Dans un premier temps, la production annonce le nom de Vin Diesel pour jouer le T-800.
Mais l'acteur décline poliment l'invitation. Quant à Nick Stahl et Claire Danes, présents dans Terminator 3, ils sont eux aussi évincés du casting. Même chose pour Arnold Schwarzenegger, désormais gouverneur de la Californie, qui ne peut participer au tournage. Pour Terminator Renaissance, sorti en 2009, changement de distribution !

tmtr-090513-03

Le long-métrage réunit Christian Bale, Sam Worthington, Bryce Dallas Howard, Roland Kickinger, Anton Yelchin, Helena Bonham Carter, Jane Alexander et Michael Ironside. Bref, tous ces changements de casting, de réalisateur et de direction ont le mérite de susciter les craintes les plus légitimes. D'ailleurs, Terminator Renaissance ne remportera pas le succès escompté au box-office.
Ce qui devait être une nouvelle trilogie se transforme en véritable fiasco. Au moment de sa sortie, les critiques presse et cinéma sont assez partagées sur le film. Certaines le brocardent, l'admonestent et le vitupèrent. D'autres se montrent un peu plus dithyrambiques, sans être totalement panégyriques. Reste à savoir si Terminator Renaissance est bel et bien la catastrophe annoncée. Réponse dans les lignes à venir. 

Attention, SPOILERS ! En 2018, après l'apocalypse qui a vu s'affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l'apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s'être trouvé dans le quartier des condamnés à mort.
Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s'il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l'assaut final, Connor et Marcus s'engagent dans une odyssée qui va les mener au cœur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l'annihilation programmée de l'humanité tout entière. Incontestablement, Terminator Renaissance est un film ambitieux.

Terminator

McG tente de s'approprier la saga, de la renouveler et de lui donner un nouveau souffle plus guerrier. Cette fois-ci, place à la guerre entre les hommes et les machines ! C'est ce que le spectateur attendait depuis des années. Si les intentions de McG sont honorables, son film reste particulièrement décevant. Certes, McG cherche à se détacher du schéma d'origine.
Ici, point de voyage dans le temps, ni de relation paternelle entre John Connor et le T-800, qui était devenu une sorte de patriarche docile et bienveillant dans les deux derniers chapitres. Sur la forme, Terminator Renaissance est un épisode courageux qui ne se focalise pas, ou alors assez peu, sur John Connor, mais sur un personnage inattendu : Marcus, interprété par Sam Worthington.

Hélas, dès les premières images, les choses sont claires, presque évidentes. McG n'a ni le talent ni le charisme nécessaire pour conférer une nouvelle aura à la franchise post-apocalyptique. L'action se déroule dans un décor épuré, désertique et chaotique, qui n'est pas sans rappeler les derniers blockbusters du moment, entre autres, La Guerre des Mondes (Steven Spielberg, 2005). 
Par conséquent, ce Terminator Renaissance ne parvient jamais à susciter la moindre émotion ni la moindre empathie envers ses personnages. On se fout de la destinée de John Connor, interprété par un Christian Bale étrangement transparent, au visage toujours aussi hâve et famélique. Même chose pour les personnages secondaires. Mention spéciale pour Kyle Reese, un autre protagoniste anecdotique et sous-exploité par le film.

05 Terminator Renaissance

A la rigueur, le fameux Marcus est le seul et unique personnage à susciter un certain intérêt. A aucun moment, Terminator Renaissance ne retrouve le souffle énergique et destructeur de ses prédécesseurs. On en finirait presque par regretter la "nanardise" volontaire de Terminator 3. Par conséquent, les différentes séquences d'action se déroulent dans l'indifférence générale, à l'image de la conclusion finale qui propose un combat assez grotesque entre John Connor et un Schwarzenegger en images de synthèse. Une fin qui révèle presque toute l'inanité de ce quatrième opus.
Ce qui faisait le charme de la saga s'est ici transformée en un robot virtuel, dénué de toute âme humaine, finalement à l'image du film de McG.

Note : 06.5/20

sparklehorse2 Alice In Oliver