Second long métrage après "Tony" (2009) sur lequel il faisait déjà tourné son acteur principal, Peter Ferdinando (cousin du réalisateur). Un thriller dont les références nous sautent à la gueule dont la première est annoncée et assumée comme tel par le réalisateur, "Bad Lieutenant" (1993) de Abel Ferrara hante le film comme le film emblématique du sous-genre "descente en enfer d'un flic ripoux". Mais esthétiquement on est clairement dans la veine de la trilogie "Pusher" (1996-2004-2005) de Nicolas Winding Refn... Ce dernier ayant d'ailleurs remarqué le film lors du Festival de Toronto en déclarant carrément : "le futur du thriller a un nom : Hyena" ! Rien que ça... Gerard Johnson a parfaitement digéré ses influences allant jusqu'à soigner son casting avec la même idée en tête. Sans stars mais avec des "gueules" déjà coisées dans des genres similaires.
Note :Vous verrez Elisa Lasowski dans " Les Promesses de l'ombre "(2007) de David Cron enberg, Stephen Graham en Baby Face Nelson dans "Public Enemies" (2009) de Michael Mann, Myanna Buring dans "Kill List" (2011) de Ben Wheatley... Le film démarre avec une ouverture stylée où la violence se fait littéralement sourde. Une entrée en matière qui impose d'emblée le film. Le grain et l'image rappelle "Pusher", on y reconnait les bas-fonds crasseux, les personnages en marge flirtant toujours sur le fil que tous vont franchir un jour ou l'autre. Le personnage principal est un "bon flic ripoux" mais qui tombe sur un os quand les méchants nouveaux venus se montrent d'une autre trempe, d'une dimension inédite et inouïe pour un simple flicard ripoux de bas étage. Un flicard qui perd pied quand la violence dépasse l'entendement, plus humain que les flics habituels à la hollywoodienne finalement. Le film repose pourtant sur un constat qui place qualité et défaut dans un mouchoir de poche. En effet le réalisateur cinéphile reprend tout ce qui a fait la réputation de ses exemples comme "Bad Lieutenant" et "Pusher", il ressert un thriller dans la même veine, solide, efficace, prenant, violent et sordide. Mais c'est aussi son point faible car il y manque une personnalité plus marqué. La fin a été clairement pensée dans ce sens, tenter de marquer les esprits, mais ce sera surtout une fin qui partagera (Trop ouverte ?! Trop sage ?!). Néanmoins dans le genre on est dans le haut du panier, il n'en demeure pas moins que Gerard Johnson est à surveiller. Un bon moment.
Critiques De Films
" Article précédentArticle suivant "