The Visit, à creuser sa tombe si profond, M. Night Shyamalan va finir par trouver du pétrole ou atteindre le centre de la terre

Par Sebd59 @1_oeil

The Visit

Sorti le 7 octobre 2015

1h34

Epouvante - - - - Horreur

De M. Night Shyamalan Avec Olivia DeJonge, Ed Oxenbould, Deanna Dunagan...

Distribué par  

Deux enfants sont envoyés passer une semaine en Pennsylvanie, dans la ferme de leurs grands-parents. Mais lorsque l'un d'eux découvre qu'ils sont impliqués dans quelque chose de profondément dérangeant, leurs chances de retour s'amenuisent de jour en jour.

On pensait qu’après l’échec de son dernier film (ainsi que des précédents), M. Night Shyamalan était définitivement terminé. Mais non, le réalisateur est de retour avec un film au budget ridicule de 5 millions de dollars, provenant de sa poche, et en association avec BlumHouse.

On ne peut pas dire que l’association de M. Night Shyamalan et de BlumHouse était la bonne nouvelle du siècle au vu du pédigrée des deux. Mais au vu des critiques plutôt positives, on pouvait donner l’impression que le film valait le coup. Et une seule question : pourquoi autant de critiques positives ??? Est-ce des critiques de complaisances ???

Car il faut être honnête avec le spectateur, The Visit est le plus mauvais film qu’a pu produire BlumHouse. Et concernant M. Night Shyamalan, c’est assez étonnant qu’un réalisateur, qui a déjà atteint le fond, continue de creuser encore et encore.

Au début, on pouvait se dire que M. Night Shyamalan avait de la suite dans les idées, en voulant continuer de faire ces films comme il le souhaitait. Mais au final, on passe d’un réalisateur qui a sa fierté à un réalisateur totalement aveuglé par son égo ne voulant absolument pas se rendre compte que son style de film est maintenant dépassé depuis The Village d’autant plus que depuis ce film, la qualité est en baisse permanente.

Comme on le comprend dans la bande annonce, The Visit est tourné en found footage qui est un genre dépassé comme le réalisateur. Même si l’on retrouve une ambiance assez angoissante, on ne retrouve en fait que cela. Il y a une ambiance et strictement rien autour. Les seules dix dernières minutes valent le coup, le reste n’est que 1h21 de vide pour tenter de mettre en place la situation finale. Il y a une tentative de surprendre le spectateur qui tombe à plat car cela est assez gros pour être deviné assez rapidement si l’on fait attention.

Le scénario est totalement vide et les personnages sont tellement mauvais et mal joués, que l’on ne s’attache à aucun moment aux personnages et l’on se moque totalement de ce qui va leur arriver. Et le fait qu’il n’y ait pas de réel scénario, qu’il ne s’agisse que de cumul de plan sans idées n’arrangera pas les choses, ne faisant sombrer The Visit dans les abimes du cinéma actuel où ce que BlumHouse considère comme film n’est rien d’autre que de la série Z survendu comme un grand film et qui ne mérite même pas le droit d’être en DTV.

M. Night Shyamalan n’est même plus l’ombre de lui-même. Il n’est plus qu’un réalisateur de found footage sans talent comme tous ceux qui s’improvisent réalisateur ces derniers temps, principalement pour faire des films produits par BlumHouse. Il est totalement mensonger de dire que l’on retrouve le réalisateur de l’époque de Sixième sens ou Signes, The Visit n’a absolument rien à voir avec ces films.

Réalisateur inexistant, scénario inexistant, des personnages qui ne sont pas attachants, il ne manquait plus que des acteurs de secondes zones plus mauvais les uns que les autres. A une exception près, car on ne retiendra uniquement l’interprétation d’Olivia DeJonge qui est clairement la seule à réussir son interprétation et la seule à être réellement crédible dans ce film.

M. Night Shyamalan avait prévenu qu’il ne fallait pas voir son film comme un film d’épouvante-horreur, et effectivement, ce film ne rentre pas dans cette catégorie. Mais il n’avait pas précisé qu’il ne fallait pas prendre cela pour un film car au final, The visit n’est qu’un immense vide sans scénario, sans idées, sans réalisateur et sans acteurs. M. Night Shyamalan réussis toujours à épater par le fait que lorsque l’on croit qu’il est au fond du trou et bien, en fait non, il arrive encore à s’enfoncer encore plus.

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