genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2007
durée: 1h33
l'histoire : Six concurrents d'un jeu de téléréalité, "The Ultimate Survivalist", sont envoyés pendant six jours dans une simulation de monde post-apocalyptique dans l'ouest de la Virginie. Rapidement, les participants vont se rendre compte qu'ils devront lutter pour sauver leur vie, menacée par des cannibales.
La critique :
A l'instar de Saw, Détour Mortel premier du nom connaît lui aussi un succès surprise et inattendu, non seulement dans les salles obscures, mais également (et surtout) en vidéo. Quatre ans après le premier chapitre, la saga continue avec Détour Mortel 2, réalisé par Joe Lynch en 2007. Acteur, producteur et réalisateur, Joe Lynch s'est surtout spécialisé dans les films d'horreur.
Néanmoins, à ce jour, Détour Mortel 2 reste son film le plus notoire. Pour le cinéaste, il n'est pas question de changer la dynamique du premier volet. Détour Mortel 2 a bien l'intention d'appliquer à la lettre la recette de cuisine de son auguste prédécesseur : des êtres difformes, perfides et criminels, des tortures sadiques et un petit zeste de cannibalisme.
Ensuite, ce second chapitre s'inscrit dans une autre formule gagnante : un hommage appuyé et un mélange assez disparate entre Massacre à la Tronçonneuse, Délivrance et La Colline a des Yeux. Bref, on prend les mêmes (ou presque...) et on recommence ! A l'instar du premier chapitre, l'action de Détour Mortel 2 se déroule lui aussi dans une forêt en déshérence.
Seule petite nouveauté : cette fois-ci, c'est un jeu de real TV qui oppose plusieurs candidats. Encore une fois, Détour Mortel 2 s'inscrit dans notre époque moderne et contemporaine. Toutefois, n'attendez aucune critique ou la moindre réflexion de la part de ce second volet. Attention, SPOILERS ! L’émission de téléréalité « The Ultimate Survivalist : Apocalypse » propose aux spectateurs de suivre le quotidien de six concurrents qui vont tenter de survivre en pleine nature durant cinq jours.
Une fois le tournage commencé, chacun va faire de son mieux pour ne pas se faire éliminer et empocher les 100 000 dollars de récompense. Mais ils ne tarderont pas à se rendre compte que le danger est bien plus grand que ce qu’ils avaient imaginé et vont alors tout mettre en œuvre pour s’échapper de cette forêt maudite qui n’est en réalité rien d’autre que le territoire d’une famille de cannibales.
Retour aux inimitiés ! Vous avez adoré le premier Détour Mortel ? Alors, vous devriez apprécier cette suite qui vient néanmoins apporter quelques petites nouveautés, sans jamais transcender son sujet. Tout comme son prédécesseur, Détour Mortel 2 repose sur un casting de bras cassés qui accumule les top modèles et les gravures de mode.
Vous l'avez donc compris. La force de Détour Mortel 2 ne réside pas spécialement dans son casting, dont on se fout royalement. Quant aux différents protagonistes, là aussi, le long-métrage multiplie les clichés et les caricatures. Il faudra donc se contenter d'un militaire fort en gueule, une sorte de Rambo décati vite expédié et refourgué à la case "retraite" ; d'une homosexuelle experte en armes à feu, d'une jeune femme éplorée par les accointances de son ex-fiancé, d'une intellectuelle végétarienne, ou encore d'un idiot du village à l'humour graveleux.
Certes, la surprise n'est plus au rendez-vous. Faute de nouveauté et d'un scénario digne de nom, Détour Mortel 2 joue sur ses points forts. Les vraies stars du film, ce ne sont pas les concurrents de l'émission de real TV, mais notre chère petite famille de cannibales.
Sur ce dernier point, reconnaissons que Joe Lynch se montre plutôt généreux en termes de séquences gores et barbares. Plus trash que son prédécesseur, Détour Mortel 2 assure néanmoins le spectacle : diverses tortures et éviscérations font partie du programme. En tant que fan de films d'horreur, Joe Lynch n'hésite pas à citer et à copier ses modèles, entre autres, Massacre à la Tronçonneuse, via une séquence de repas familial qui tourne à la boucherie cannibale.
Ce second chapitre se focalise davantage sur ses créatures dégénérées. Nos monstres anthropomorphes collectionnent les véhicules de leurs anciennes victimes. Pire encore, ils ont même créé un véritable garde-manger transformé en usine de la mort.
Hélas, les maquillages et les effets spéciaux laissent parfois à désirer. Ensuite, Détour Mortel 2 sombre très vite et volontairement dans la nanardise. Clairement, le film ne parvient jamais à susciter la moindre crainte ou sentiment de terreur. Encore une fois, on se fout du sort des différents protagonistes. Faute d'idées, ce second chapitre a tendance à déshabiller ses actrices, aussi jolies qu'insignifiantes (c'est dire à quel point elles sont insignifiantes).
En réalité, Détour Mortel 2 annonce déjà le crépuscule de la saga avec un humour souvent licencieux, grotesque et égrillard, sur fond de boucherie gore et relativement indigeste. Bref, rien de neuf à l'horizon. Néanmoins, malgré ses nombreux défauts, Détour Mortel 2 reste un nanar sympathique, à condition de le voir pour ce qu'il est : un film d'horreur à déguster avec du pop-corn durant les longues soirées d'hiver.
Côte : Nanar
Alice In Oliver