Mes amis, l'heure de l'honnêteté a sonné. Bien que l'on vous ait toujours répété que dans la vie il fallait être gentil, compréhensif, altruiste, aider les autres quand on le peut etc, etc... Aujourd'hui il est de notre devoir de nuancer ces propos, aussi moraux soient-ils.
Certes, être une bonne personne reste quelque chose de très louable, mais nous tenons à vous mettre en garde face à toutes les dérives que cela implique : actes d'héroïsme déraisonnables, bravoure exacerbée, empathie obsessionnelle, charité excessive ou encore bonté mal placé. Car lorsque l'on touche aux extrêmes des points positifs force est de constater que les résultats s'avèrent souvent très mauvais.
Afin d'argumenter nos propos nous avons choisi le meilleur exemple qui puisse être, un film d'horreur : genre de film où les personnages troquent sempiternellement raison pour bons sentiments et bons sens pour problèmes.
La gentillesse tue, en voilà la preuve.Après avoir perdu un bébé mort-né, Kate et son mari John décident de ne pas se laisser abattre par la vie et tiennent à ce que l'amour qu'ils avaient pour le défunt enfant puisse bénéficier à un autre (premier exemple d'acte louable, cela va sans dire). Bien que déjà parents de deux enfants, dont une petite sourde-muette, le couple téméraire choisit de tester ses limites de bravoure en murissant un projet d'adoption (deuxième acte louable, plus extrême).
Malheureusement c'est ici que nous ne pourrons plus qualifier leurs actes de louables mais bien de suicidaires.Cherchant à aller encore plus loin dans leur folie de générosité Kate et John se laissent séduire par le diable en personne : une petite fille de neuf ans à couettes et rubans, maîtresse dans l'art de la démagogie répondant au nom d'Esther. Tout le monde sait qu'il faut se méfier des enfants. Surtout lorsqu'ils vous servent un speech à la Miss France et veulent se donner l'air plus intelligent. Aveuglés par leur sympathie et par la " différence " de la petite fille (bad bad bad sign) les deux parents oublient totalement qu'on ne peut pas faire confiance aux enfants à tendance démoniaque et adoptent le monstre encouétté.
Alors qu'Esther ravit ses parents adoptifs en maîtrisant rapidement (trop rapidement) la langue des signes et en devenant proche de Max la petite dernière, Daniel le grand frère (insupportable mais futé) commence à voir clair dans son jeu belzebuthien. Contrairement à ses parents, pas plus ému que ça que l'enrubannée diabolique interfère dans leur vie sexuelle et se balade constamment avec une Bible sous le bras, l'adolescent ne se fait plus d'illusions quant à la nature de sa nouvelle sœur qui sait pleurer sur commande et se plait à assassiner les pigeons.
Alors que tout espoir de recouvrement de bon sens semblait perdu, Kate commence elle aussi à flairer la couille dans le pâté lorsque sœur Abigail, la directrice de l'orphelinat, lui fait part de ses doutes quant à la " petite " Esther. Hélas, un manque de réaction virulent laisse la porte ouverte à l'encouéttée pour tuer la nonne à coups de marteau en faisant de la petite Max sa complice par dessus le marché.
L'heure de ne plus tendre l'autre joue a sonnée.Mais visiblement pas tout à fait. Au lieu de noyer Esther aussi vite que se peut, Kate décide de faire encore un peu plus la nique au destin et décide... de l'emmener chez le psychologue (envoyer Satan chez le psy n'est pas la solution la plus efficace qui soit)! Quant on vous dit que la bonté mal placée c'est dangereux il faut nous croire. La transformation de la maman en Sainte Rita cesse (bien trop tard) lorsque la petite timbrée n'arrive plus à se maîtriser et multiplie les allusions scabreuses quant au passé d'alcoolique de Kate tout en essayant de faire flamber Daniel dans la cabane au fond du jardin.
Bien que la mère ait recouvré toutes ses capacités de réflexion l'enfer s'est déjà ouvert sous ses pieds. Elle découvre que la dite enfant n'est autre qu'une aliénée échappée d'un asile psychiatrique et qu'elle n'est en fait pas du tout un enfant mais bien une femme de trente trois ans avec des chicots atteinte d'une maladie de nanisme. Trop tard. L'encouéttée a déjà refait les murs de la chambre façon peinture des Black Eyed Peace et a tué papa John.
Après cette petite déconvenue d'ordre décoratif et sentimental la maman réussie tout de même à sauver sa fille et à ENFIN noyer Esther. (Jonh R.I.P, mais tu l'as bien mérité, il fallait se rendre compte plus tôt qu'elle était taré).
Conclusion: La gentillesse tue.En espérant que ces quelques lignes vous ont fait comprendre que rien n'est jamais gratuit dans la vie et que tout se paye un jour, même les bons sentiments, nous vous laissons à vos réflexions et nous vous encourageons à doser vos élans de bonté.
(Et à ne pas fréquenter les mauvais enfants).
Petite saloperie...
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