L'Homme irrationnel (2015) de Woody Allen

Après le charmant "Two Lovers" (2008) de James Gray et dans les très bons "Magic on the Moonlight" (2014) Woody Allen revient avec un film où il retrouve son actrice Emma Stone, signe avant coureur peut-être d'une nouvelle muse allenienne après Diane Keaton, Mia Farrow et, à moindre mesure, Scarlett Johnasson. Emma Stone étudiante qui devient aussi la muse de son professeur de philosophie interprété par Joaquin Phoenix, bedonnant et dépressif. Un état tel que l'acteur a déjà expérimenté dans le chef d'oeuvre "The Master" (2013) de Paul Thomas Anderson et "Her" (2014) de Spike Jonze...

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Dans ce énième film annuel de Woody Allen on retrouve ses thèmes de prédilection dont un intérêt appuyé pour la philosophie et la psychologie, le titre "L'homme irrationnel" étant une référence à Nietzsche et son "Vérité et Mensonge au sens extramoral" où l'auteur philosophe sur l'homme rationnel et l'homme intuitif. Allen est un amoureux des grandes questions existentielles et va raccourcir des milliers de pages et de lecture en libérant un prof de philo dépressif en lui imposant le crime parfait, passant de la théorie à la pratique. Le tout servi dans un écrin de charme et de romance sous lesquels on distingue vite tout le cynisme et le fatalisme saupoudré d'un humour noir du meilleur effet. Jill/Emma Stone symbolise la vie, l'espoir et l'amour tenté par la face sombre de Abe.Joaquin Phoenix qui lui serait plutôt le cynique desespéré, le pouvoir du côté Obscur en quelque sorte. Rita/Parker Posey se trouve elle au milieu, sans doute la plus "humaine", celle qui prend un peu des deux côtés pour tenter de trouver le bonheur sans les excès des extrêmes. Juste un bémol pour la fin qui ne réponds pas à une question pourtant importante (l'innocence d'un homme ?!) et même si la morale est sauve. Woody Allen signe là un magnifique film qui confirme un retour de forme depuis Rome et Paris...

Critiques De Films

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