Comme trop souvent nous apprenons un peu tard la disparition de l'actrice française Danièle Delorme qui est morte ce 17 octobre 2015 à l'âge de 89 ans.
Née en 1926 à Levallois-Perret Danièle Girard est la fille du peintre André Girard. Elle aspire tout d'abord a devenir concertiste et commence dse études de piano avant que la Seconde Guerre Mondiale ne la stoppe. Elle part pour Cannes où elle suit des cours dArt Dramatique auprès de Jean Wall. Elle débute sur les planches dès 1942 avec la compagnie Claude Dauphin et apparait dans quelques films dont le premier est "La Belle Aventure" (1942) de Marc Allégret, réalisateur avec qui elle tourne tous ses premiers films pendant les années de guerre. Elle continue d'apprendre à la fin de la guerre avec René Simon et Tania Balachova.
En 1945 elle se marie avec Daniel Gélin, ensemble ils auront un fils, le futur Xavier Gélin.
Elle étoffe sa filmographie petit à petit mais sûrement dans "Lunegarde" (1946) avec encore Marc Allégret, "Les Jeux sont faits" (1947) de Jean Delannoy, "Impasse des Deux-Anges" (1948) de Maurice Tourneur, "Miquette et sa mère" (1949) de Henri-George Clouzot et "Gigi" (1949 - ci-dessous) d'après Colette de Jacqueline Audry où elle interprète le rôle-titre qui va lapropulser au-devant de la scène. Un rôle qui va imprimer auprès des spectateur "sa pudeur et sa passion à fleur de peau".
Elle retrouve sa réalisatrice pour un titre prédestiné, "Minne l'ingénue libertine" (1950) de Jacqueline Audry. Elle tourne dans "La Jeune Folle" (1952) de Yves Allégret, "Les Dents Longues" (1952) de Daniel Gélin, "Si Versailles m'était conté..." (1953) de Sacha Guitry, "La maison du souvenir" (1954) de Carmine Gallone, "Le dossier noir" (1955) de André Cayatte, et encore pour Jacqueline Audry dans "Huis Clos" (1954) et "Mitsou" (1956 - ci-dessous).
Elle divorce de Daniel Gélin en 1955 avant d'épouser Yves Robert en 1956, réalisateur avec qui elle fondera la société de production La Guéville et avec qui elle restera jusqu'à la mort de ce dernier en 2002.
Elle joue dans "Voici le temps des assassins" (1956 - ci-dessus) de Julien Duvivier, "Prisons de femmes" (1958) de Maurice Cloche, "Les Misérables" (1958) de Jean-Paul Le Chanois, elle joue son propre rôle dans le film "Ni vu ni connu" (1958) de Yves Robert...
Entre temps elle continue à jouer régulièrement au théâtre et ce, depuis 1946 sans discontinuer. Elle joue aussi pour la télévision depuis 1954 mais de façon beaucoup moins régulière et plsu rarement.
Les années 60 sont toujours aussi réussie pour l'actrice qu'on voit dans des films aux succès certains comme "Le septième Juré" (1961 - ci-dessus) de Georges Lautner, "Cléo de 5 à 7" (1962) de Agnès Varda... Et se lance dans la production où son nom apparait surtout avec Yves Robert pour les films de ce dernier comme "La Guerre des boutons" (1961) ou "Alexandre le bienheureux" (1968).
Pourtant, doucement l'actrice se fait de plus en plus rare sur le grand écran, tournant de moins en moins mais s'organisant pour travailler régulièrement quasi à part égale entre cinéma, télé et théâtre. Accentuant son rôle de productrice pariant sur quelques projets risqués. Dans le lot on peut citer "La femme qui pleure" (1978) et "La drôlesse" (1978) de Jacques Doillon et Martin et Léa" (1978) et "Un étrange Voyage" (1980) de Alain Cavalier.
Elle joue dans "Le Voyou" (1970) de Claude Lelouch, elle est de l'aventure du dyptique culte "Un éléphant ça trompe énormément" (1976) et "Nous irons tous au Paradis" (1977 - ci-dessous) de son époux Yves Robert.
Les années 90 sont ses dernières années vraiment active. Sa dernière pièce se joue en 1994, sa denrière apparition dans une série TV en 1999 ("Madame le Proviseur") et son dernier film est "Sortez des rangs" (1996) de Jean-Denis Robert (fils que Yves Robert a eu avant son mariage avec Danièle Delorme).
Elle produira encore quelques films dont "Sortez des rangs" et "A l'abri des regards indiscrets" (2002) de Ruben Alves et Hugo Gélin (son petit-fils) mais aussi pour "Himalaya l'enfance d'un chef" (1999) de Eric Valli.
Danièle Delorme a été présidente de la commission d'Avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie en 1980-1981. Elle est membre du Comité d'honneur de l'Association pour le Droit de mourir dans la Dignité.
Danièle Delorme a été une actrice aussi populaire que discrète, omniprésente sur nos écrans petits et grands pendant plus de 5 décennies.
Elle nous a quitté ce samedi 17 octobre 2015 à l'âge de 89 ans.