Les heures sombres de l'après guerre au travers des yeux d'un vieil homme
Rien que le titre, Umberto D, réduit un vieil homme pourtant cultivé à sa plus simple expression ; juste un prénom. Umberto est un retraité, ex-fonctionnaire, que l’on comprend ne pas être issu des classes populaires. Pourtant le vieil homme a beaucoup de mal à joindre les deux bouts avec sa retraite de misère. Sa logeuse, une arriviste égocentrique, chez laquelle il loue une misérable chambre délabrée menace de le mettre dehors pour impayés. Son chien, Flike, et la petite bonne sont les deux seuls relais du vieil homme aux abois.A sa sortie, ce film hyper noir et pessimiste fût descendu par les politiques italiens qui attendaient des cinéastes de divertir le peuple plutôt que de lui plomber le moral. Du pain et des jeux, et tout ira bien. Ce film marqua la fin du néo réalisme italien ; Vittotio De Sica qui mît beaucoup de son histoire personnelle dans ce film parti aussi dès le suivant vers la comédie italienne. Apre, ce film montre tout l’égoïsme et le désenchantement de cette société d’après guère ; Umberto est à l’image de l’Italie d’après-guerre, il ne possède rien de mieux que sa dignité. Umberto, homme élégant, cultivé en est à vendre ses moindres souvenirs et ses livres pour survivre et rester digne aux yeux de tous. Très inspiré de Chaplin, c’est élogieux, on pense à une version très pessimiste du « Kid » ou de « Une vie de chien » tant il maitrise la mise en scène de nombreuses scènes muettes. La scène où Umberto fait la manche et voyant passer une connaissance (d’amitié n’est jamais question) la retourne et fait mine de voir s’il pleut est le plus bel hommage à Chaplin. Le burlesque est bien souvent présent désamorçant le côté dramatique du propos. Et puis il y a le rôle très important du chien Flike, l’animal qui par son instinct de survie permet à l’être humain Umberto de garder sa dignité jusqu’au bout.On peut arguer que ce film reproduit bien souvent ce que Chaplin ou d’autres avaient fait 30 ans auparavant… et c’est vrai. Mais dans son réalisme, ce film montre bien une époque où l’Europe occidentale n’étaient pas loin du sous développement.
Sorti en 1952
Note: 16/20
Rien que le titre, Umberto D, réduit un vieil homme pourtant cultivé à sa plus simple expression ; juste un prénom. Umberto est un retraité, ex-fonctionnaire, que l’on comprend ne pas être issu des classes populaires. Pourtant le vieil homme a beaucoup de mal à joindre les deux bouts avec sa retraite de misère. Sa logeuse, une arriviste égocentrique, chez laquelle il loue une misérable chambre délabrée menace de le mettre dehors pour impayés. Son chien, Flike, et la petite bonne sont les deux seuls relais du vieil homme aux abois.A sa sortie, ce film hyper noir et pessimiste fût descendu par les politiques italiens qui attendaient des cinéastes de divertir le peuple plutôt que de lui plomber le moral. Du pain et des jeux, et tout ira bien. Ce film marqua la fin du néo réalisme italien ; Vittotio De Sica qui mît beaucoup de son histoire personnelle dans ce film parti aussi dès le suivant vers la comédie italienne. Apre, ce film montre tout l’égoïsme et le désenchantement de cette société d’après guère ; Umberto est à l’image de l’Italie d’après-guerre, il ne possède rien de mieux que sa dignité. Umberto, homme élégant, cultivé en est à vendre ses moindres souvenirs et ses livres pour survivre et rester digne aux yeux de tous. Très inspiré de Chaplin, c’est élogieux, on pense à une version très pessimiste du « Kid » ou de « Une vie de chien » tant il maitrise la mise en scène de nombreuses scènes muettes. La scène où Umberto fait la manche et voyant passer une connaissance (d’amitié n’est jamais question) la retourne et fait mine de voir s’il pleut est le plus bel hommage à Chaplin. Le burlesque est bien souvent présent désamorçant le côté dramatique du propos. Et puis il y a le rôle très important du chien Flike, l’animal qui par son instinct de survie permet à l’être humain Umberto de garder sa dignité jusqu’au bout.On peut arguer que ce film reproduit bien souvent ce que Chaplin ou d’autres avaient fait 30 ans auparavant… et c’est vrai. Mais dans son réalisme, ce film montre bien une époque où l’Europe occidentale n’étaient pas loin du sous développement.
Sorti en 1952
Note: 16/20