Réalisation Daniel Wolfe, 2011
" Amen it's time to dance ", un sympathique refrain pour certains, une malédiction pour d'autres, comme Jake Gyllenhall.
Vous pensiez peut-être que les stars d'Hollywood avaient tout pour elles et s'épanouissaient tel l'heureux nénuphar dans des piscines de Ruinart grâce à leur succès professionnel ? Hé bien il n'en est rien. Comme nous, ces gens là ont des passions inavouées, des rêves inachevés et la sensation de ne pas avoir réussi à être ce qu'ils voulaient vraiment être.
Aujourd'hui, nous tenons à revenir sur l'histoire de Jake Gyllenhall, un homme, qui malgré avoir le sex appeal, l'argent et Brokeback Mountain, pensait qu'il lui manquait l'essentiel : l'escrime.
Tout a commencé un soir de janvier. Alors qu'il est invité à une private party chez un couple d'amis, Jake n'a pas le cœur à danser. Il observe ses hôtes se trémousser depuis le canapé et soudain, il commence à penser au sens de la vie. À mesure que la chorégraphie des joyeux lurons perd de sa logique, l'ultime vérité apparaît à Jake : la seule danse qu'il aimerait pratiquer, c'est celle du fleuret ! Il se rend compte précisément à ce moment que toutes ces affaires de star-system, de fêtes, de films et de piscines de Ruinart ont étouffé sa vraie vocation : l'escrime, sa passion depuis toujours. Ne tenant plus face à la danse hipsteresquement exécutée, le prince d'Hollywood se vêt de son casque et s'arme de son fleuret pour faire cesser toute cette mascarade. Après avoir assassiné ses amis en bonne et due forme, Jake comprend qu'il ne pourra plus jamais s'amuser et se lie d'amitié avec un hippocampe en plastique jaune. Maintenant il le sait, sa mission ne se résume plus à rafler des Oscars mais à éliminer les hipsters de la Terre.
Afin de mener à bien son projet, Jake met les petits plats dans les grands et s'impose une hygiène de vie des plus strictes. Tel le chaste moine, c'est dans la solitude et la réflexion que se déroule le fil de son existence. Plus aucun de ses amis n'a de nouvelles de lui (y compris Adam Levine, ce qui est une très bonne chose) et c'est entre salle de muscu et restaurants chinois que sa passion peut enfin s'épanouir. Afin de développer ses réflexes (en vue de concourir aux prochains J.O) et rester sur le qui-vive pour mener sa mission efficacement, Jake se livre aussi à des entraînements sauvages en allant dans des boîtes de nuit repérer ses proies pour les tuer avec un marteau dans les bois ou encore en en assassinant à mains nues dans la rue.
Malheureusement cette courte période de joie meurtrière commence déjà à faire douter l'acteur de lui même. C'est entre les murs du hammam de la salle de muscu et face au plat de riz de son restaurant chinois préféré que Jake recommence à penser au sens de l'existence : est-ce vraiment une bonne chose qu'un masque d'escrime soit synonyme de génocide de hipsters ? N'est-ce pas un message négatif pour ce noble sport ? Le phénomène hipster ne va-t-il pas bientôt s'arrêter de lui même ? Suis-je un hipster ?
Et c'est finalement dans les bas fonds d'un night-club que la vérité apparaît pour la deuxième fois à Jake, en observant Corinne et Attila. Ces deux danseurs, littéralement possédés par la musique, dont les gestes saccadés sont ceux d'une transe en rave party des années 90 (loin de la chorégraphie hipsterienne du feu couple d'amis), révèlent Jack à lui-même. Il réussit enfin, après des mois d'abstinence, à " s'amuser " en exécutant quelques pas de danse. Il prend alors une décision, aussi irrévocable que radicale pour le salut de son âme : aller chez le barbier.
Voilà comment, en décidant de poser son masque d'escrime sur le buffet et en se débarrassant de sa barbe maléfiquement hipsterienne (il y a un message, écoutez-le, messieurs), Jake Gyllenhall, beau gosse d'entre les beaux gosses, a retrouvé la raison. Après cette longue introspection jalonnée par tous ces questionnements existentielo-sanglants le comédien a finalement compris qu'il était avant tout l'ami des mouettes, et définitivement meilleur acteur qu'escrimeur (tueur de hipsters).
http://lyrics.wikia.com/wiki/The_Shoes:Time_To_DanceCrédits images: kombini.com (couverture) - trendsnow.com