Jeudi 12 novembre à 20h30, le ciné-club chinois du cinéma Les Alizés (Bron), propose en avant-première, le nouveau film de Zhang ke (A touch of sin), " Au delà des montagnes " .
Le film sera suivi d'un débat et d'un apéritif chinois.
Toutes les informations pratiques sur www.cinemalesalizes.com
Synopsis Réalisé par Jia Zhang-ke
Titre original : Shan he gu renLes Inrocks : " une fable sur les mutations de la Chine bouleversante de beauté ".
Avec Zhao Tao, Sylvia Chang, Dong Zijian plus
Chine/france/japon, 2014, 2h00
Date de sortie 23 décembre 2015
Présenté en compétition au Festival de Cannes 2015.
Chine, fin 1999. Tao, une jeune fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d'enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d'une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, Dollar. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l'Australie comme promesse d'une vie meilleure, les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin.
" Xiao Wu artisan pickpocket avait marqué l'arrivée de Zhang-ke Jia dans le gotha des réalisateurs chinois. Depuis, des films comme Still Life et A Touch of Sin ont renforcé la notoriété de ce cinéaste qui fait partie de ce qu'on a coutume d'appeler la sixième génération des réalisateurs chinois.
Au delà des montagnes est un film en 3 parties espacées dans le temps. Le premier volet se déroule en 1999 et présente l'histoire assez classique de deux amis amoureux de la même femme, Tao : Zhang Jinsheng, très à l'aise financièrement et qui ne pense qu'à l'argent ; Liangzi, modeste mineur de fond. Un saut de 15 ans nous amène vers le deuxième volet, avec son lot de drames, traités sans pathos : les conséquences d'un divorce, le deuil chez l'une, la maladie chez l'autre. Quant au troisième et dernier volet, il se déroule principalement en Australie, en 2025, et il parle avant tout des difficultés de communication entre un père et un fils, tous deux chinois, mais ne parlant même plus la même langue, au point de devoir faire appel à une tierce personne assurant la traduction pour pouvoir tenir une conversation importante.
Globalement, il faut voir dans ce film l'observation très fine, teintée d'une pointe de nostalgie et de réprobation, de la profonde mutation que vit depuis plusieurs années la société chinoise, de son occidentalisation de plus en plus évidente, de son appétence de plus en plus évidente pour le système capitaliste.
On notera qu'à chaque volet correspond un format d'image différent : 1.37 pour 1999, 1.85 pour 2014, 2.35 pour 2025. Dans le rôle de Tao, on retrouve Zhao Tao, l'épouse du réalisateur, ainsi que l'actrice taïwanaise Sylvia Chang, déjà rencontrée dans de nombreux films. Ce film sortira en salles le 23 décembre prochain. " http://www.critique-film.fr
Deux chansons jouent un rôle important dans le film, Go West des Pet Shop Boys et une chanson de variétés en cantonais intitulée Take Care. La première a été extrêmement populaire en Chine dans les années 90 à une époque où des discothèques ouvraient un peu partout et la seconde est un morceau peu connu de la chanteuse Sally Yeh, une star de la cantopop. Zhang-ke Jia explique : " La musique populaire m'a toujours beaucoup intéressé, ces chansons m'ont aidé à comprendre la vie et elles sont un très bon témoignage de la mentalité collective, elles racontent la société. "