A l’Institut Lumière, projection exceptionnelle de la version intégrale, en copie restaurée, Out1, œuvre folle, hors-normes et libre, invisible depuis 40 ans, signée Jacques Rivette, l’électron libre de la Nouvelle vague.
Out1, film de 12 heures est présenté en huit épisodes, sur trois jours du 19 au 21 novembre 2015.
A la croisée du cinéma, de la littérature et du théâtre, inspiré d’Honoré de Balzac et de Lewis Carroll, avec Jean-Pierre Léaud, Juliet Berto, Michael Lonsdale, Bernadette Lafont, Bulle Ogier, Françoise Fabian, Jean-François Stévenin.
Le scénario, qui s’inspire de « L’histoire des Treize », d’Honoré de Balzac, avec l’idée d’un complot vague et menaçant et treize conspirateurs qui reignent sur Paris, est une simple trame.
LE PROGRAMME
Jeudi 19 novembre
19h Out 1 ép.1 / De Lili à Thomas (J. Rivette, 1h30) Présenté par Inès Delvaux (Carlotta Films, distributeur du film)
21h Out 1 ép.2 / De Thomas à Frédérique (J. Rivette, 1h50)
Vendredi 20 novembre
19h Out 1 ép.3 / De Frédérique à Sarah (J. Rivette, 1h48)
21h Out 1 ép.4 / De Sarah à Colin (J. Rivette, 1h46)
Samedi 21 novembre
15h30 Out 1 ép.5 / De Colin à Pauline (J. Rivette, 1h29)
17h15 Out 1 ép.6 / De Pauline à Émilie (J. Rivette, 1h41)
19h15 Out 1 ép.7 / D’Émilie à Lucie (J. Rivette, 1h38)
21h30 Out 1 ép.8 / De Lucie à Marie (J. Rivette, 1h13)
Retrouvez toutes les informations sur www.institut-lumiere.org
Out 1 : noli me tangere de Jacques Rivette
Avec Jean-Pierre Léaud, Bernadette Lafont,
Jean-François Stévenin, Bulle Ogier, Alain Libolt
1971, Fr, 12h55 sur 8 épisode, coul
Première projection publique : 9-10 septembre 1971
Date de reprise 18 novembre 2015
Synopsis
Paris, avril 1970. Deux troupes de théâtre d’avant-garde répètent chacune une pièce d’Eschyle. Un jeune sourd-muet fait la manche dans les cafés en jouant de l’harmonica. Une jeune femme séduit des hommes pour leur soutirer de l’argent. Alors qu’une conspiration se dessine, des liens se tissent entre les différents protagonistes …
« Ludique, drôle, inquiétant, hypnotique : ce film fleuve, totalement hors normes, associe Balzac et Lewis Caroll, Feuillade et Renoir. Embarquez ! » A voir à Lire
« Qu’est-ce, au cinéma, qu’une grande oeuvre ? L’oeuvre qui porte en elle son histoire – et l’histoire du cinéma; son idée – et l’idée du cinéma; son secret – et le secret du cinéma. » Hélène Frappat, Jacques Rivette, secret compris (Les Cahiers du cinéma)
Un film peu diffusé
La version longue (12h30) de Out 1 : Noli me tangere répartie en huit épisodes n’est jamais sortie au cinéma. Le film a été projeté une seule fois au Havre en 1971 en copie de travail lors d’une nuit-marathon.
En 1972, est réalisée une version courte de 4h20 du long-métrage de Jacques Rivette a été réalisée, baptisée Out 1 : Spectre. Ce montage intitulé qui propose une vision différente du film original, bénéficie d’une sortie dans les salles françaises en 1974.
Il faut attendre 1989 pour que la version longue soit à nouveau montrée dans son intégralité au Festival de Rotterdam, puis dans quelques festivals européens et enfin à la télévision française et allemande au début des années 1990. Le film original s’appelle désormais Out 1 : noli me tangere et présente un montage légèrement différent de la version montrée en 1971. L’oeuvre monumentale de Jacques Rivette disparaît ensuite virtuellement des écrans
Les 8 épisodes
1. De Lili à Thomas (90 mn)
2. De Thomas à Frédérique (110 mn)
3. De Frédérique à Sarah (108 mn)
4. De Sarah à Colin (106 mn)
5. De Colin à Pauline (89 mn)
6. De Pauline à Émilie (101 mn)
7. D’Émilie à Lucie (98 mn)
8. De Lucie à Marie (73 mn)
Un titre mystérieux
Lors de la sortie du film, le titre a soulevé de nombreuses questions et a laissé peu d’indices aux spectateurs sur son contenu. Out 1 : Noli me tangere est en fait une traduction latine d’un extrait de la Bible lorsque Jésus prononça ses premiers mots après sa résurrection.
Un film totalement improvisé
Jacques Rivette a choisi de faire un film totalement improvisé. Sur le tournage, le réalisateur donnait seulement le point de départ et des idées aux acteurs et c’était à eux de les développer. Il a fait de même avec ses techniciens.
Le réalisateur s’est ingénié à fournir aux acteurs le moins d’informations possibles, les obligeant à improviser sans savoir où ils allaient (par exemple quel rôle jouaient exactement leurs partenaires dans la fiction ni quelle place occuperait la scène dans l’ensemble).
Source Carlotta