Ci-après, nous survolerons quelques œuvres majeures qui sont de véritables sources d’inspiration.
Orgueil et Préjugés de Jane Austen (1813)
Avec un charme féerique, la romance entre Elisabeth et Darcy se développe, vivifiée par le charisme de ces deux personnalités magnétiques. De froides réalités s’immiscent aussi sous la forme des rumeurs, de la suspicion, de l’argent et d’ingérences et de nombreux couples de cette gentry campagnarde des 18° et 19° siècles sont la proie de mauvaises romances (la recherche d’une sécurité financière et d’un statut social des femmes de cette époque ne facilitant pas la tâche des amours véritables et sincères).
Le cœur révélateur de Edgar Allan Poe (1843)
Un bavardage qui se veut anodin alors qu’un cœur palpite sans cesse de plus en plus fort : la culpabilité fait confondre les battements de nos propres cœurs avec ceux de nos victimes. La terreur suinte parce que l’ennemi, le méchant psychotique admirablement décrit par Poe est à l’intérieur de nous-mêmes. C’est une des histoires les plus terrifiantes qui soient et étrangement appréciée des enfants.
Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1884)
A lire :
LE CONFLIT DANS LES DUOS
BLAKE SNYDER : GOLDEN FLEECE
LE POINT DE VUE
La dame au petit chien de Anton Chekhov (1899)
C’est une histoire d’adultère mais racontée tout en nuances. C’est le cœur humain qui nous est décrit dans son aspiration tranquille et son incertitude. Le lecteur est véritablement dans l’attente de voir où les choses vont aller et le suspense recouvre l’atmosphère.
Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald (1925)
Tout comme le narrateur, nous sommes intrigués par Gatsby. Qui est-il ? D’où vient-il ? Que désire-t-il le plus ? L’insaisissable Daisy que l’argent que Gatsby possède ne lui permet pas d’acheter ? ou simplement le rêve ?
L’inspiration
Ces histoires entrelacent à la fois le divertissement et le sens. Il suffit de l’un de ces deux critères pour faire une bonne histoire mais il y a un avantage certain à jouer sur ces deux critères dans une histoire : c’est-à-dire apporter du sens tout en distrayant.
Ne cherchez pas cependant à écrire un classique : l’inspiration n’est pas faite pour cela. Ne vous mettez pas une pression inutile, c’est encore le meilleur moyen d’étouffer votre créativité.
Posez-vous comme défi de faire en sorte que votre lecteur ne puisse s’empêcher de tourner les pages et donnez-lui quelque chose qui va perdurer et se propager bien au-delà de votre histoire : divertissement et sens.
Si votre histoire fait écho chez votre lecteur après qu’il ait fini de la découvrir, vous avez évité la frustration. Et l’écho n’a pas besoin d’être une impression métaphysique pour que la frustration ne s’installe pas.
Pour trouver l’inspiration, choisissez une fiction que vous appréciez. En une phrase, écrivez la raison principale qui vous a fait tant aimé cette fiction particulière. Ne faites pas de comparaison avec d’autres œuvres. Ne faites pas non plus une prémisse. Vous devez fouiller en vous pour comprendre les raisons qui vous font apprécier cette histoire.
Lorsque vous avez identifié la raison de votre passion pour cette histoire, listez plusieurs moyens que l’auteur a utilisé pour accomplir ce sentiment en vous ou du moins cet effet en vous. Cette opération est très subjective et vous n’avez pas non plus le besoin de vous livrer à une psychanalyse pour comprendre les raisons de votre engouement. Cette étude n’a de sens que par rapport à vous et après tout, il s’agit de votre inspiration, de votre muse pas de celle de quelqu’un d’autre. Vous essayez de vous accorder avec l’alchimie créative qui émane de cette histoire et avec le matériel ainsi déterminé, vous allez écrire votre propre histoire.