Lady Snowblood (1973) de Toshyia Fujita

Film culte adapté du manga "Shurayuki-hime" (1972-1973) de Kazuo Koike (scénario) et Kazuo Kamimura (dessin). Le titre original est un jeu de mot entre "Blanche-Neige" et "carnage"... Le manga est ce qu'on appelle un seinen, au cinéma il serait dans la mouvance des Rape and Revenge. L'histoire est simple, une femme dont l'époux et le fils sont sauvagement assassiné tombe enceinte après avoir été violée. Elle se venge en tuant l'un des 4 agresseurs et finie en prison où elle meurt en couche. Le destin de sa fille sera de poursuivre sa vengeance... Cette production du célèbre studio TOEI choisit l'actrice Meiko Kaji pour incarner cette tueuse implacable, Yuki. Maiko Kaji est alors au sommet de sa gloire, déjà connue pour la saga "La Femme Scorpion" (1972-1974) et qui reprendra le rôle de Yuki pour "Lady Snowblood 2 : Love Song of Vengeance" (1974) du même réalisateur.

Lady Snowblood (1973) de Toshyia FujitaLady Snowblood (1973) de Toshyia FujitaNote : Lady Snowblood (1973) Toshyia FujitaLady Snowblood (1973) Toshyia Fujita

Le film est très fidèle au manga originel et insiste sur l'horreur des crimes à l'origine de la vengeance, montre parfaitement la volonté froide de Yuki et expose volontier les jets sanguinolants lors des combats. L'actrice est très belle a un regard particulièrement expressif, elle ferait vraiment peur... A force de fidélité au manga, parfois on frôle malheureusement le ridicule notamment à cause du sang qui coule à flot. En effet on reste tout de même dans un film à prise de vue réelle, et si il n'y a aucun problème quand la blessure mortelle se situe à la carotide ou à la fémorale on reste perplexe sur d'autres parties du corps. Une cohérence entre les flux et les blessures est primordiale. Ensuite il reste des interrogations sans réponses. D'où sort le maitre enseignant de Yuki ?! Par quel mystère un bébé né en prison arrive à ce destin ?! Ensuite le scénario donne des rebondissements trop convenus pour faire effet, "comme par hasard" se met-on à penser. L'efficacité du film et son attrait repose donc essentiellement sur la mise en scène inspirée et inventive et sur le magnétisme de Meiko Kaji. Inconditionnellement culte mais assurément surestimé. On est ici dans la référence ultime de Tarantino pour son "Kill Bill".

Critiques De Films

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